Maëlys : le suspect avait été pris en filature par les gendarmes avant sa garde à vue
franceinfo, Mathilde Lemaire
Les gendarmes en civil avaient pris en filature
le suspect dans la disparition de Maëlys, avant qu’il ne soit interpellé et placé en garde à vue, a appris franceinfo vendredi 22 septembre, un mois après la disparition de la fillette lors d’un mariage à Pont-de-Beauvoisin en Isère. Le suspect avait repéré les gendarmes qui le suivaient et avait tenté de les semer en voiture.
Ce comportement d’évitement peut être lié à ses activités de vente de stupéfiants. Les enquêteurs savaient qu’il consommait et vendait de la cocaïne. Les enquêteurs n’excluent pas l’existence d’un éventuel complice ou d’un commanditaire pour l’enlèvement de la fillette de 9 ans. Deux juges d’instruction grenoblois travaillent sur cette affaire avec une douzaine d’enquêteurs.
« On s’acharne » dénonce le frère du suspect
« On s’acharne », a réagi sur franceinfo le frère aîné du suspect. Il se dit sûr que son frère est « innocent à 100 % » et « qu’on s’acharne » parce qu’en apparence « les circonstances jouent contre lui ». Le suspect n’a pas été entendu, de nouveau, depuis sa garde à vue et n’a pas demandé à l’être, selon les informations recueillies par franceinfo.
Menacé de mort par d’autres détenus à la maison d’arrêt de Grenoble-Varces, il a été transféré au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier et selon les informations de franceinfo, il supporterait plutôt bien son isolement, ne poserait pas de problème et apparaîtrait en bonne santé et serein. Malgré tout, les gardiens ont pour consigne de surveiller qu’il n’a pas de tendance suicidaire.
Cet ancien militaire de 34 ans, sans emploi, était invité sur le tard au mariage. Il a été mis en examen pour enlèvement et séquestration dimanche 3 septembre après que les enquêteurs aient retrouvé l’ADN de la petite fille dans sa voiture. La priorité des enquêteurs reste de retrouver l’enfant de 9 ans.