Verneuil. Une retraitée violemment agressée dans une banque

Deux jours après son agression – c’était lundi après-midi – La jeune retraitée est encore sous le choc. « Je ne mange plus, je dors mal, j’ai des étourdissements et je revois sans cesse l’image du gars derrière moi cagoulé avec une arme à feu », témoigne l’ancienne femme de ménage.

Empoignade

Il était autour de 16 h 15, ce lundi 18 septembre, lorsque cette jeune retraitée vient retirer de l’argent au Crédit mutuel, rue de la Poissonnerie à Verneuil. « J’étais en train de mettre ma carte dans le distributeur de billets quand j’ai entendu une voix masculine derrière moi me demandant de lui donner. J’ai d’abord cru à une blague avant, en me retournant, d’apercevoir un type au visage dissimulé par un foulard noir et une arme à feu à la main », se souvient-elle avec effroi.

Mais n’étant pas du genre à se laisser faire, la dame lui a dit non avant un début d’empoignade avec son agresseur. « Quand mon sac à main est tombé par terre, j’ai voulu aussitôt le ramasser car je craignais qu’il ne reparte avec. Tandis que je hurlais, il en a profité pour me donner plusieurs coups de crosse sur la tête, avant de s’enfuir par-derrière l’église en direction de la rue de la Pomme d’or ». L’agresseur est toutefois reparti les mains vides.

S’apercevant qu’elle saignait à la tête, la valeureuse dame s’est rendue d’elle-même sans tarder à la pharmacie toute proche de La Madeleine où elle a pu recevoir les premiers soins. Pompiers, gendarmes, police municipale et même deux adjoints (Michel Grudé et Mohamed Bensalah) sont arrivés sur place dans la foulée.

Plaies à la tête

Quelques minutes plus tard, la retraitée, habitant une commune toute proche de Verneuil, a été emmenée par les sapeurs-pompiers aux urgences où elle s’est faite panser ses trois plaies à la tête avec neuf points de suture à la clé !

Plainte ayant été portée par la victime, les gendarmes vernoliens ont ouvert une enquête pour tenter de retrouver l’agresseur accusé de tentative de vol aggravé par arme et violence.

Peinant psychologiquement à s’en remettre, la retraitée tient à faire passer un message : « que les gens fassent attention quand ils vont retirer de l’argent le lundi car, ce jour-là, les banques sont fermées et en se retrouvant seuls dans le hall où sont les distributeurs de billets, ils se mettent en danger car quelqu’un peut les suivre et c’est ce qui s’est passé avec moi. Après coup, je me souviens qu’avant de rentrer dans la banque, il y avait un type qui était assis sur un des bancs de l’autre côté de la chaussée en face l’agence : quand il a vu qu’il n’y avait personne dans la rue et dans le hall, il est passé à l’attaque ».

Suggestion

En plus, sans être client ou sans présenter sa carte bancaire, la porte d’entrée du hall de la banque vernolienne s’ouvre dès qu’on se met devant… Ce qui fait s’interroger la victime : « pourquoi ne pas laisser rentrer seulement les gens présentant leur carte bleue devant une cellule déclenchant l’ouverture des portes, ce serait plus sécurisant, non ? ». Une question que nous aurions aimé poser au directeur, lequel n’a pas souhaité s’exprimer.