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MATOURY
Destruction de squats à Komou
ESSONNE PRINCE MFOULOU-ZÉSamedi 07 octobre 2017
Serge Smock s’est lui-même rendu sur les lieux. Le brigadier-chef Éric Armoudon lui fait le compte rendu de l’opération de démolition à Komou (PEM)
Le nouveau maire de Matoury veut envoyer un signal fort aux constructions d’habitats sauvages. Serge Smock a interrompu in extremis des constructions anarchiques sur les rives de la crique Fouillée avant leur achèvement.
. « Nous allons, à la mesure de nos moyens, veiller à ce que personne n’érige de nouvelles constructions là où les zones s’y prêtent dans notre commune » , déclare Serge Smock, maire de Matoury. Tôt dans la matinée de vendredi, il a envoyé une équipe de la police municipale procéder à la destruction de constructions anarchiques dans le quartier de Cogneau-Lamirande, au lieu-dit Komou. Un rapport des patrouilles de police avait constaté que des travaux étaient en cours sur les berges de la crique Fouillée. La réaction du maire a été prompte : « Il fallait intervenir avant que les baraquements ne soient habités. Dans le cas contraire, une procédure devant le tribunal aurait été nécessaire pour toute destruction » .
Les constructions, généralement rudimentaires, peuvent être érigées très rapidement. Parfois en l’espace d’une nuit. Sur le site, la police est restée impuissante devant celles déjà habitées. Aux dires d’Éric Armodon, brigadier-chef responsable de la police municipale de Matoury, des procédures sont en cours au tribunal pour leur démolition future.
Le lieu-dit Komou se situe au bord d’une zone marécageuse qui sert à la rétention des eaux de pluie et de crue et prévient les inondations de plusieurs quartiers de Matoury et de Cayenne.
« ON DÉSHABILLE PAUL POUR HABILLER PIERRE »
Les constructeurs grignotent peu à peu les rives de ce marécage en y ajoutant du remblai.
« Je ne veux pas apprendre à l’État à faire son devoir, soutient Serge Smock, mais les communes ne peuvent pas faire face toutes seules à ce phénomène. Une habitante d’un des baraquements m’apprend que sa famille fait partie des récents expulsés du Mont Baduel. Ça veut dire que ce problème ne peut pas être réglé de manière sporadique. Sinon, on déshabille Paul pour habiller Pierre » . De plus, les enfants des squatteurs pourraient être mordus par des caïmans ou des anacondas, aperçus dans la zone. Ils sont également exposés à la dengue et au chikungunya, les moustiques étant légion dans ces marécages.