Cinq jeunes sont entrés dans la boutique Transfert à Vannes. Deux d’entre eux ont volé deux blousons pour une valeur de 1 580 €. Depuis, la vendeuse travaille la porte de son magasin fermée.
Lundi dernier, vers 15 h. La vendeuse du magasin de vêtements Transfert, situé rue Saint-Salomon dans le cœur historique de Vannes, voit arriver cinq jeunes dans sa boutique.
« J’étais toute seule. Les cinq jeunes regardaient les doudounes Parajumpers. Après les vestes à moumoute Canada Goose ou Moncler, c’est devenu la tendance dans les lycées », raconte-t-elle.
Âgés de 16 à 20 ans, trois des cinq « clients » veulent essayer ces fameux blousons. « L’un a essayé la doudoune et me l’a rendu. Deux autres se regardaient avec dans le miroir. Un seul des deux l’a reposé sur la table tandis que l’autre l’avait toujours sur ses épaules », témoigne la vendeuse.
Un pull jeté à la figure
Trois des cinq jeunes vont alors quitter la boutique. Deux vont rester et vont s’intéresser, en plus, aux pulls Kenzo. « Ils voulaient en essayer un en plus pour voir ce que ça donnait. Je suis persuadée qu’ils pensaient que j’allais me rendre dans la réserve pour trouver leur taille mais j’ai indiqué qu’elles étaient toutes en magasin. Là, ils m’ont balancé le pull dans la figure et ont pris la fuite avec les deux doudounes sur eux », poursuit la victime du vol. Le préjudice s’élève à 1 580 €.
La vendeuse alerte alors le commissariat. « Mais la police était occupée sur une autre intervention et n’est pas intervenue. Je dois dire que je me suis retrouvée un peu seule dans la boutique. »
Quelques minutes plus tard, des promeneurs et des commerçants vont ramener à la boutique les étiquettes des blousons déchirées. « Je suis allée déposer plainte le lendemain matin. C’est la deuxième fois en un mois que je suis victime d’un vol à l’étalage. La dernière fois, c’est une paire de chaussures à 250 € qui a été dérobée. Depuis, je suis obligée de fermer la porte du magasin, le lundi après-midi. »
Plus de patrouilles de police municipale
À l’approche des fêtes de fin d’années, la commerçante souhaite que la police municipale, maintenant armée, intervienne plus souvent dans le centre-ville « et qu’ils viennent dans nos boutiques pour discuter, échanger sur tel ou tel comportement suspect que nous aurions remarqué dans la journée. Pas seulement passer dans la rue », reprend la vendeuse.
David Robo, le maire de Vannes, entend les commerçants et dit « adhérer complètement au fait que les policiers municipaux doivent aller plus à la rencontre des commerçants dans leur magasin. Je vais passer les consignes. »
