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Les policiers municipaux de six communes du Cher bientôt armés

Les policiers municipaux de six communes du Cher bientôt armés

Le tonfa et la bombe lacrymogène sont considérés comme insuffisants. © Pierrick DELOBELLE

Alors que le président de la République présentait, hier, sa politique de sécurité, le débat, dans le Cher, concerne l’armement des policiers municipaux. Bourges, Saint-Amand, Saint-Florent, Sancoins mènent cette démarche, suivant une voie initiée par Aubigny dès les années 1980.

Le conseil municipal de Bourges du vendredi 22 septembre avait donné le ton, mais en dessous de la réalité. Comme si l’actualité du débat était ailleurs, faite de projet lointain quant à l’armement de la police municipale. Alors que dans les faits, ce sera avant la fin de l’année.

Dans le même temps, hier, le président de la République, Emmanuel Macron, présentait ses priorités en matière de sécurité, et confirmait la création d’une police de « sécurité du quotidien ». Ni Bourges ni Vierzon n’ont candidaté pour en bénéficier.

Le maire de Bourges, Pascal Blanc (UDI) veut armer les agents de sa police municipale (novembre 2015)

Dans le Cher, le débat autour de la police de proximité tourne autour de l’armement de ses représentants. À Bourges, la décision d’armer la police municipale berruyère est dans les faits : trois agents ont été formés et sont aptes, trois autres sont en formation à l’école de police d’Oissel (Seine-et-Marne), et le début des missions, initialement prévu début 2018, interviendra d’ici quelques semaines.

À Aubigny c’est le cas depuis 1986

Ce mouvement semble dans l’air du temps. Deux communes ont été précurseurs dans le Cher. Aubigny-sur-Nère a ouvert la marche au milieu des années 1980, Roger Pélata, maire à l’époque, prenant sur lui d’armer les deux policiers municipaux contre l’avis de son conseil municipal.

Dix ans plus tard, Mehun-sur-Yèvre faisait de même. François Pillet, aujourd’hui sénateur DVD du Cher, décidait que ses policiers seraient armés selon leurs missions et sur décision du maire au cas par cas.

Saint-Amand : la police municipale bientôt armée (octobre 2016)

Aujourd’hui, Saint-Amand-Monrond a également initié la même démarche, selon le souhait du maire, Thierry Vinçon. Pour l’heure, les policiers sont dans l’attente d’une formation à venir en fin d’année ou en 2018 qui leur permettra d’être dotés de Smith & Wesson 38 Special.

Saint-Florent-sur-Cher et Sancoins ont fait le même choix. Ces communes bénéficient, comme Bourges, d’armes de poing remisées par la police nationale après l’attentat du Bataclan.

29 armes dans le Cher

La décision a alors été prise de changer les armes de service de la police nationale par des armes plus efficaces – des Sig Sauer modèle spécial police –, le ministère de l’Intérieur proposant que les armes désormais remisées soient à la disposition gratuite des communes qui les demanderaient pour leur police municipale.

Le Cher en a réclamé 29 : 26 seront pour Bourges, deux pour Saint-Florent, une pour Sancoins. Il s’agit du modèle Manurin 38 Spécial, arme à barillet de six coups.
L’armement des polices municipales entre désormais vraiment dans les faits.

Bertrand Philippe
bertrand.philippe@centrefrance.com

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