Oise : condamné à 10 ans de prison pour le meurtre de Clément Tuzi
Stéphanie Forestier,LeParisien.fr
Edouardo Oliveira Lima avait donné sept coups de couteau mortels à son cousin, en mars 2014, au cours d’une soirée à Ribécourt-Dreslincourt.
«Il a enlevé la vie à mon fils, quelque chose est mort en moi, sanglote Francine, la mère de Clément Tuzi ce mardi à la cour d’assises de l’Oise, à Beauvais. Je n’ai pas de colère contre lui, je le plains pour l’avenir.» «Lui», c’est Edouardo Oliveira Lima. A l’issue de trois jours d’audience, la justice l’a condamné à dix ans de réclusion criminelle pour le meurtre de son cousin, Clément Tuzi, dans la nuit du 5 au 6 mars 2014 à Ribécourt-Dreslincourt. Un suivi sociojudiciaire a également été décidé pour trois ans.
Le cœur des débats portait sur la volonté de tuer. La cour a estimé que c’était le cas. L’avocate générale, convaincue elle aussi, avait requis dix-sept ans de prison. Si les faits avaient été requalifiés en violences volontaires avec arme sans intention de donner la mort, la peine aurait pu être abaissée.
Jusqu’au bout, Edouardo Oliviera Lima tenait la version du tragique accident. Selon lui, le soir du drame, quelqu’un l’a poussé dans le dos et l’a fait tombé. Il se serait alors défendu en trouvant opportunément son couteau tombé de sa poche. Sept coups sont portés à Clément Tuzi, dont un fatal à l’artère fémorale. La mort de cet ancien militaire de 25 ans n’était pas ce qu’il voulait. «Son récit est validé par les experts. Le coup mortel a été porté dans le haut de la cuisse, ce n’est pas là que l’on vise d’instinct pour tuer», affirme son conseil, Me Frédéric Samama.
«Ce que j’ai fait est impardonnable»
Une version qui a fait bondir Me Justine Devred, avocate des parties civiles. «Lors de sa garde à vue, il était dans le déni, puis, a reconnu à minima. Il y a trop d’incohérences dans ses versions. Sinon, il ne se souvient de rien. Ce que nous pensons, c’est qu’il a attendu Clément Tuzi et lui a tendu un guet-apens, mais nous ne pouvons pas le prouver : pas de témoin, pas d’arme du crime retrouvée.»
Edouardo Oliveira (…)