Les 350 caméras sont entrées en fonction
La rue Matabiau et la rue Raymond IV, près de la place Jeanne-d’Arc, la place de l’Ormeau à la Côté-Pavée, ou encore la place Abbal et le cheminement Gluck à la Reynerie : Toulouse, que ce soit dans le centre ville ou les quartiers, est, depuis quelques jours, avec les quinze dernières implantations, équipée de 350 caméras dans ses rues. La promesse faite lors de la campagne des municipales de 2014 par l’équipe de Jean-Luc Moudenc est donc tenue en temps et en heure. Dans un communiqué, le maire s’en est réjoui : «Toulouse est enfin dotée d’un dispositif moderne pour renforcer la sécurité et la tranquillité de ses habitants.» Et il ne se prive pas de rappeler qu’en 2014, 21 caméras observaient les rues de la Ville rose. La municipalité de Pierre Cohen en avait implanté six et retiré deux.
Quel effet ?
La vidéosurveillance n’est qu’un volet du programme sécurité de la municipalité. Le nombre de 150 policiers municipaux doit être multiplié par deux. Ce qui sera effectif «d’ici peu de temps», annonce le maire. D’autres mesures ont été mises en place : la réforme de l’Office de tranquillité devenu Allô Toulouse et relié à la police municipale, la création d’une brigade de motards pour des interventions rapides, celle d’une équipe pour aller au contact des marginaux ou encore, il y a quelques mois, d’une commission communale des débits de boissons.
Si, au fil des années, le débat entre tenants et opposants des caméras s’est estompé, sans doute aussi sous la pression des attentats, un autre resurgira : quel sera l’effet de cette panoplie répressive sur la délinquance de rue en général mais aussi sur les nuisances sonores, de voisinage… La municipalité compte sur l’ensemble de ces leviers pour obtenir un résultat sur un terrain sensible qui relève aussi de la police nationale et de ses effectifs.