Plus d’un mois avant Noël, les passants, paquets cadeaux aux bras, fleurissent. Noël, période attendue impatiemment par les commerçants. Mais également par les malfrats, le revers de la médaille.
Depuis le mois d’octobre et novembre, les commerçants ont été informés des bonnes pratiques à appliquer et des conseils de prudence par la police, notamment à l’ouverture et à la fermeture des boutiques, moment où ils sont seuls. « On leur conseille de s’assurer de ne pas être suivi au moment de l’ouverture. À la fermeture, de bien enclencher alarme, caméra, détecteur de caméra. Également de procéder à des prélèvements en cours de journée avec des dépôts à la banque, explique le commandant Armand Trousseau. Surtout, de signaler tout stationnement ou tout comportement suspect. L’important est de donner l’information. »
Trois patrouilles en même temps
Le plan anti hold-up concerne tous les commerces du centre-ville et des zones commerciales soit environ 400 enseignes. « Une ou deux patrouilles sont dédiées spécifiquement en plus de police secours, poursuit le commandant Trousseau. Il y aura une attention particulière sur les commerces classés à risque, les bijouteries, banques, pharmacies, grandes surfaces ou encore bars et PMU. » Les forces de l’ordre patrouilleront soit en uniforme soit en civil, quotidiennement mais de façon aléatoire. En cas d’attaque, la police invite le commerçant à ne toucher à rien pour ne pas compromettre le travail de la police technique et scientifique.
Trois patrouilles, au moins, seront continuellement dehors. Pour pallier cette intensification du travail des policiers, un réserviste a été appelé en renfort et il a été demandé aux fonctionnaires de limiter leurs absences en cette période.
En parallèle, la police nationale travaille de concert avec la police municipale, notamment pour l’opération Tranquillité vacances, qui continue et surtout, pour le marché de Noël.
« C’est un dispositif très efficace, note le commandant Trousseau. En quatre ans, on a eu un seul braquage. » C’était en janvier 2016, l’enseigne Kiabi, aux Grands Planchants, s’était fait attaquer par deux hommes encagoulés et armés, peu avant la fermeture. Les malfrats s’étaient fait remettre la caisse sous la menace de leurs armes, soit quelques milliers d’euros. Le plan anti hold-up a lieu jusqu’au 14 janvier.
Armand Trousseau, commandant de police