Des réservistes armés et en uniforme dans la future police de sécurité du quotidien
Par Valentin Dunate, France Bleu ParisJeudi 7 décembre 2017 à 17:48
Une vingtaine de villes en France vont expérimenter la future police de sécurité du quotidien, dès début 2018. Parmi les mesures envisagées ce jeudi : augmenter le nombre de réservistes et donner de nouveaux pouvoirs à la police municipale.
Depuis que la police nationale et la gendarmerie ont lancé leur consultation pour aider à définir la nouvelle police de sécurité du quotidien (PSQ), partout en France, 50.000 réponses ont été enregistrées. Le directeur général de la police nationale Eric Morvan s’est rendu à Evry ce jeudi, à la préfecture de l’Essonne, pour évoquer les mesures concrètes qui pourraient être mises en place dans les semaines qui viennent. Parmi les mesures envisagées dans ces réponses : la réserve citoyenne.
« Une réserve de citoyens armés et en uniforme »
Lors de cette présentation à Evry, le patron des policiers a expliqué qu’il voulait dynamiser la réserve civile, c’est à dire « la capacité pour des citoyens de venir épauler des policiers en étant eux-mêmes en uniforme et armés ». « Pour l’instant, il y a 6.000 réservistes dans la police nationale mais essentiellement des anciens policiers », a-t-il expliqué. « Ce que la gendarmerie a réussi et que nous n’avons pas fait encore : c’est le recrutement de personnes qui ont une activité professionnelle de tous âges et avec des compétences très diversifiées, qui viennent passer quelques jours comme réserviste et qui travaillent vraiment dans des missions opérationnelles. C’est un des leviers pour que la présence policière soit plus visible. »
A ces côtés, la préfète de l’Essonne, Josiane Chevalier, qui a fait le tour de ses 14 commissariats, résume l’état d’esprit de cette police. « La police de sécurité du quotidien c’est un nouvel état d’esprit où l’on insiste sur le contact avec la population », a-t-elle détaillé, « être beaucoup plus présent et changer ce rapport avec les citoyens pour redonner confiance, parce que la population a ce sentiment d’insécurité, voire pire, d’impuissance public et c’est ça qui faut qu’on fasse changer ». « Alors bien sûr, il faudra du temps, avec tous les acteurs de la sécurité, les transporteurs, les bailleurs », a-t-elle ajouté, « avec peut-être des missions qui évolueront entre police nationale et police municipale. Le Directeur Général de la Police Nationale a parlé de revoir ces conventions ».
Renforcer les liens avec la police municipale
En effet, dans certaines villes partenaires (dont on ne connait pas encore le nom), la police nationale veut renforcer ses liens avec la police municipale.Pour, Eric Morvan, directeur général de la police nationale : « Il y a une expérimentation qu’on voudrait faire avec des villes très volontaires : une meilleur articulation entre la police nationale et police municipale, avec _pourquoi pas des idées sur la possibilité de donner à des polices municipales des pouvoirs qu’elles n’ont pas encore »_.