Un roulottier «professionnel» condamné à 12 mois de prison
Placé en détention à la maison d’arrêt de Carcassonne depuis le 14 novembre dernier, c’est sous escorte policière que Jean-Noël Soulès, 39 ans, est arrivé devant le tribunal correctionnel, hier matin, afin d’y être jugé pour quatre vols à la roulotte et un recel de vol.
C’est le 4 mai dernier que le prévenu avait été interpellé par les fonctionnaires de police carcassonnais, alors qu’il venait de sévir dans le secteur de la Barbacane en brisant la vitre d’un monospace pour y dérober une sacoche et un ordinateur portable. Dans la foulée, une perquisition avait été effectuée à son domicile, où deux clés USB et un disque dur provenant d’un autre vol avaient été retrouvés… Les investigations se poursuivant, les enquêteurs avaient également pu faire le rapprochement avec trois autres vols à la roulotte, dont deux commis les 26 février et 18 mars derniers à Carcassonne, et un autre le 23 septembre 2016 à Nice. «On a un peu l’impression que vous vivez de ça !», s’est exclamée la présidente du tribunal.
S’il les avait niés dans un premier temps devant les policiers, c’est dans leur totalité que le prévenu a reconnu les faits, hier. «Je n’étais vraiment pas bien à l’époque», a-t-il indiqué à la présidente Valérie Reymond pour se justifier, tout en relatant des problèmes psychiques pour lesquels il est encore suivi en prison. «Je suis malade des nerfs…»
S’appuyant sur un casier judiciaire n’affichant pas moins de vingt-trois condamnations, la substitut de la procureure, Sandra Materat, s’est interrogée sur la «personnalité inquiétante» du mis en cause : «Le discours qu’il tient aujourd’hui (hier) avec ses promesses de ne pas recommencer, je l’ai déjà entendu. Aussi, je ne suis pas sûre qu’il ait amorcé une quelconque réflexion depuis!».
Après avoir sollicité la jonction de l’ensemble des affaires, c’est une peine de quinze mois de prison ferme qui a été requise par la représentante du ministère public.
Pour la défense de Jean-Noël Soulès, Me Frédéric De Rinaldo est revenu sur la reconnaissance de responsabilité faite par son client à l’audience. Et de poursuivre à l’adresse du tribunal : «Certes, je défends un bras cassé, mais j’ai aussi envie de croire qu’il ne recommencera pas…». Après en avoir délibéré, le tribunal a décidé de la jonction de l’ensemble des dossiers abordés, pour finalement condamner Jean-Noël Soulès à une peine d’un an de prison ferme. «Merci Madame le juge, a déclaré le prévenu, à l’annonce de son jugement. Aussi, je vous promets que c’est la dernière fois que vous me voyez !».