Jugé pour le viol d’une fillette de 4 ans à Narbonne
La dernière session 2017 de la cour d’assises de l’Aude débute aujourd’hui au palais de justice de Carcassonne, et s’achèvera le vendredi 22 décembre. Quatre affaires, dont deux en appel (lire ci-dessous), seront jugées au cours de procès présidés successivement par Charles Pinarel et Anne Haye.
Aujourd’hui et demain, c’est une affaire délicate qui va être soumise aux jurés de la cour d’assises. Au cours des deux journées, ce sont des faits de «viol et d’agressions sexuelles» sur une enfant de 4 ans qui vont être débattus.
L’accusé, Wilfried J., aujourd’hui âgé de 21 ans, avait 17 ans au moment des faits dont il est accusé. Il lui est reproché d’avoir pratiqué des attouchements sur une fillette de 4 ans à Narbonne-Plage au cours de la première quinzaine de juillet 2014. La mère du mis en cause avait la charge de la surveillance de cette enfant, puisqu’elle exerçait la profession d’assistante maternelle agréée. Les faits se sont déroulés dans la chambre de l’accusé au moment où la victime faisait la sieste. Le mis en cause aurait reconnu des attouchements sur la petite fille, tout comme il aurait admis de lui avoir mis son sexe dans la bouche.
Ce dossier sera jugé à huis clos, lundi et mardi. Me Isabelle Fornairon défendra les intérêts de la victime, tandis que Sylvie Ferval prendra en charge la défense de l’accusée.
Du mercredi 13 au vendredi 15 décembre, place au procès d’Andres Ortiz Del Vas. Cet espagnol âgé de 58 ans est poursuivi pour «violence avec usage ou menace d’une arme, suivie de mutilation ou d’infirmité permanente». Dans la nuit du 20 au 21 septembre 2014, c’est à Espéraza, dans le contexte de la fête du vin, que s’étaient déroulés les faits. Après une altercation, l’accusé aurait, au volant de son véhicule, volontairement heurté un Espérazanais alors âgé de 25 ans, avant de la traîner sur la chaussée sur près d’une centaine de mètres. L’accusé avait pris la fuite et franchi la frontière espagnole. Objet d’un mandat d’arrêt international, il avait finalement été interpellé en Espagne, le 9 janvier 2015.
Andres Ortiz Del Vas sera défendu par Me Philippe Gros, alors que la victime sera assistée par Me Thierry Chopin.
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Condamné à 22 ans en appel, il s’était pourvu en cassation… en vain
Le 1er juillet 2016, la cour d’assises de l’Aude jugeait en appel Ricardo Blanco. A 53 ans, l’homme comparaissait pour les faits de «récidive de tentative d’assassinat» (*). Jugé en première instance par la cour d’assises des Pyrénées-Orientales en décembre 2014 pour avoir tenté de décapiter à coups de sabre un homme en février 2011 à Perpignan, le quinquagénaire avait été condamné à 20 ans de réclusion.
Une peine alourdie en appel, devant la cour de l’Aude, puisque Ricardo Blanco avait alors été condamné à 22 ans de réclusion. Un arrêt contre lequel il s’était pourvu en cassation. Le 15 novembre, la chambre criminelle de la cour de cassation a rejeté ce pourvoi, rejetant les quatre moyens soulevés par les conseils de l’accusé.
Les avocats de Ricardo Blanco avaient ainsi pointé l’absence d’interprète en langue espagnole, la convocation par la force publique d’un témoin demandée par le président, des défauts dans le procès verbal de l’audience ou encore le défaut d’examen de la question de la légitime défense invoquée par l’accusé. Autant de moyens rejetés par la cour de cassation, confirmant ainsi la peine prononcée en appel par la cour d’assises de l’Aude.
(*) Il avait été condamné en 1989 à l’emprisonnement à vie par la Haute cour de Glasgow pour des faits de meurtre, peine commuée en 18 ans de prison.