Le nombre de caméras de vidéo-surveillance a doublé à Tours depuis 2014
Le Centre de Supervision Urbain a été inauguré le 12 décembre dans les locaux de la police municipale. C’est un peu la tour de contrôle de la vidéo-surveillance à Tours. C’est là que sont analysées les images des nombreuses caméras de vidéo-protection mises en place dans les rues de la ville.
Indre-et-Loire, France
Depuis cette grande pièce, trois à quatre agents de surveillance de la voie publique et policiers municipaux surveillent en permanence les rues de Tours. Le gigantesque mur d’écrans rassemble les images envoyées par une soixantaine de caméras, en alternance. Un zapping permanent auquel les opérateurs se sont habitués.
« Au début, c’est sûr que ça fait un peu fouillis, mais on s’habitue très vite, et puis on peut isoler les images d’une caméra sur notre propre ordinateur, c’est très pratique ». Etienne, agent de surveillance au centre de supervision urbain
Le vieux-Tours et le quartier de la gare sont les lieux les plus surveillés, mais sur l’écran, on reconnait tous les endroits emblématiques. La municipalité dépense 200 000 euros par an pour la vidéo-protection. Un investissement qui porte ses fruits, selon Olivier Lebreton, adjoint au maire de Tours
« En trois ans, on a doublé le nombre de caméras, pour arriver à 110 aujourd’hui, et dans le même temps, on a multiplié par cinq le nombre de réquisitions judiciaires des images. Ca prouve l’utilité du dispositif ». Olivier Lebreton
Les images sont détruites au bout de quinze jours…sauf si elles sont utilisées pour une enquête
Car seule la justice peut avoir accès à ces images : elles sont détruites au bout de quinze jours, sauf si un enquêteur demande à les voir : c’est arrivé 150 fois cette année, notamment pour retrouver l’incendiaire du quartier des Halles, ou identifier la voiture d’un violeur récidiviste.
La vidéo permet aussi d’identifier des délinquants qui agissent avec le visage dissimulé. Comme l’explique Franck Boyer, le directeur de la police municipale de Tours, il a suffit de remonter leur parcours en vidéo durant quelques minutes.
« Quand des délinquants ont le visage dissimulé par une capuche, ou une écharpe, il suffit parfois de regarder les images des caméras des rues voisines, et on finit par les voir démasqués. On a même attrapé une fois des gars qui s’étaient changés entièrement ». Franck Boyer
18 caméras supplémentaires seront installées en 2018, notamment place de la Liberté, place des Halles, place Coty ou rue des Tanneurs…
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