Au sous-sol du gymnase du Luxembourg de Metz, des lits picots sont installés, sur lesquels s’entassent des couvertures. Sur les bancs des vestiaires, une douzaine de réfugiés attendent. Ils ne savent pas trop quoi. « Il y a des gens dehors qui n’ont rien, récapitule Eric Graff du Comité mosellan de lutte contre la misère (CMLM). On a donc décidé de venir dans le gymnase ouvert au public pour qu’ils puissent s’installer au sec et au chaud, dans des conditions d’hygiène décentes. Notre objectif est de leur permettre d’accéder à une solution normale d’hébergement pérenne et correcte. Le préfet peut réquisitionner des logements sur proposition du maire », rappelle encore Eric Graff. Jean-François De Talancé, directeur adjoint de la cohésion sociale, observe la situation, pose quelques questions aux hommes et aux femmes qui sont là. « Le drame, c’est que je n’ai pas de place à l’heure actuelle. On a toujours hébergé les gens quand il y avait de la place ». La police municipale assurait une surveillance discrète. Les bénévoles des associations continuent à accompagner les demandeurs d’asile. Sandrine assure la traduction pour un couple qui devrait être hébergé ce matin au Sablon. Et les gens d’action Froid préparent les repas du soir et le petit-déjeuner.
Il y a quinze jours, déjà, une cinquantaine de migrants s’était réfugiée au gymnase de l’Arsenal à Metz., avant d’être dirigé dans un premier temps vers le centre aéré d’Arry, puis logés dans une ancienne école maternelle à Guénange.