À Cavaillon, une bande de dealers déclare la guerre à la police
Dans le quartier, plusieurs personnes n’apprécient pas que la police procède à des arrestations… Et ils le font savoir. Photo le DL/Eric HOMMAGE
Apparemment, le travail que mène la police cité la Clède à Cavaillon n’est pas du goût de tout le monde. Des messages tagués sur les murs mettent dans l’ambiance : “police calmé vous sinon vous allé le regreté” ou encore “les mec de la bac faite atention pck si on arete les barete c’est de vous kon va socupé”…
Certains ont mis ces menaces à exécution. Dans la nuit de mercredi à jeudi, des individus ont tendu un piège aux forces de l’ordre dans le quartier. Comme c’est souvent le cas, le véhicule d’une personne qui n’avait rien demandé a terminé calciné.
Un premier accrochage dans la journée et des policiers caillassés
Ces émeutiers ont aussi aspergé d’essence des poubelles et des palettes disposées au milieu des rues. Sans pour autant parvenir à y mettre le feu.
Le guet-apens n’a pas eu l’effet escompté puisque les forces de l’ordre ont pu s’en sortir. Et ils ont remis le couvert hier après-midi en multipliant les contrôles.
La nuit des violences, les forces de l’ordre ont surtout pu réaliser trois interpellations. Le trio a été pris au moment où il revenait vers le véhicule de l’un d’eux.
Cette opération commando d’une bande de la cité aurait été montée en guise de représailles après une interpellation réalisée quelques heures plus tôt dans ce même quartier. Les hommes du commandant Bernard Dalverny ont placé en garde à vue un individu qu’ils soupçonnent d’être un dealer.
Son “extraction” a été délicate. Plusieurs de ses amis les ont pris pour cible. Un projectile a brisé une vitre de leur véhicule.
« Ce n’est pas un quartier qui dégage un sentiment d’insécurité »
L’opération policière de mercredi n’est pas le fruit du hasard. Un réseau semble avoir pris ses aises entre les barres d’immeubles de ce petit quartier.
« Il y des bâtiments qui entourent un square, indique une source policière. Ce n’est pas un quartier qui dégage un sentiment d’insécurité. C’est différent de ce que l’on peut ressentir lorsque l’on se retrouve à Dr-Ayme où des gens peuvent venir vous demander ce que vous faites là. »