Une soixantaine de voisins vigilants se sont retrouvés pour le repas d’hiver annuel, à la salle du Quartier du Moulin d’eau. Guy Blanc, référent des voisins vigilants du quartier de la Chapelle Saint-Don à Riom, se réjouit de l’arrivée du centième membre dans ce réseau « d’entraide, de partage et de convivialité ».
1. Les voisins vigilants et solidaires, qu’est-ce que c’est ?
C’est une plateforme internet privée mise en place à partir de 2012. Ce réseau de communication met à disposition des outils de lutte contre les cambriolages et l’insécurité. Les voisins vigilants et solidaires souhaitent également développer l’entraide et resserrer les liens sociaux au sein du voisinage. Plus de 250.000 foyers ont rejoint ce réseau en France. L’inscription est libre et gratuite pour les particuliers.
2. Comment ça marche ?
Pour rejoindre le réseau, il faut procéder à une inscription en ligne. Après avoir renseigné son adresse postale, le site internet attribue un quartier et contacte le voisin vigilant référent dudit quartier. La plateforme vérifie bien entendu l’exactitude des informations.
Sur le site internet, plusieurs fonctionnalités sont proposées. « On retrouve, par exemple, un système d’alerte pour signaler des comportements que l’on juge suspects, une messagerie pour communiquer entre voisins, un système d’annuaire avec les adresses mail et\ou numéro de portable », liste Guy Blanc. Une gazette de quartier est aussi à disposition des utilisateurs. « J’utilise cette gazette pour annoncer les naissances, les décès, les vœux, et des bons tuyaux tels que l’échange de plants, continue le voisin référent de quartier. On peut aussi jumeler les quartiers entre eux afin de faire circuler les alertes et communiquer plus facilement. »
3. Qu’est-ce que cela apporte au quartier ?
« Les voisins vigilants souffrent parfois d’une mauvaise presse, on nous reproche une forme de surveillance et de délation, regrette Guy Blanc. Ce que l’on essaye de développer, c’est un sentiment de sécurité, de partage et d’entraide. On veut créer du lien social. »
4. Riom, une mairie vigilante ?
Depuis le 1 er janvier 2018, Riom est à son tour devenue « mairie vigilante ». Les cinq grands quartiers de la ville ont été redécoupés en 14 petites entités. Comme l’explique Françoise Lafond, conseillère municipale déléguée à la sécurité et à la prévention de la délinquance, « c’est pertinent de devenir mairie vigilante puisque les alertes sont automatiquement relayées via le site de la mairie, les élus et les services de police municipale ». Et de poursuivre : « On prévoit d’organiser une réunion publique prochainement pour informer l’ensemble de la population riomoise. On fera un point sur la délinquance et les actes d’incivilité et on présentera le cas du quartier de la Chapelle Saint-Don, qui est exemplaire sur Riom », poursuit l’élue. Si l’adhésion au réseau est gratuite pour les particuliers, « la Ville de Riom doit débourser 2.400 € par an pour utiliser les outils de la plateforme », explique Guy Blanc.
En savoir plus. Plus d’infos sur le dispositif des voisins vigilants et solidaires sur internet : www.voisinsvigilants.org.
Mathilde Bruneaud
