Sortie le 2 septembre, la cinquième génération du pistolet semi-automatique Glock 17 équipe déjà la police municipale montargoise. « Une arme habilitée pour le FBI », précise le chef de l’unité, Stéphane Cogordan, satisfait de voir ses agents dotés d’un pistolet ultra-moderne, léger (600 grammes) et pratique. Le jour et la nuit, comparé à l’antédiluvien Colt .38 Special, sorti il y a quarante ans et prêté par l’État.
L’armement de la municipale, une décision prise presque à contrecœur par la mairie, en mars 2016, qui répondait à une demande récurrente des agents dans un contexte de risque terroriste.
Depuis le printemps dernier, les policiers municipaux sont autorisés à être armés.
Il aura fallu un an de procédures administratives, de travaux de sécurisation des locaux et de formation de la douzaine d’agents avant de les voir porter une arme à la ceinture. Quelques défaillances mécaniques des revolvers auront conduit l’unité à commander de nouvelles armes.
Si les agents, qui travaillent autant sur des missions de proximité qu’en soutien opérationnel de la police nationale, sont désormais bien équipés pour faire face à l’imprévu, le but étant, comme le souligne Stéphane Cogordan, « de pouvoir passer sa carrière sans avoir à sortir son arme ».
Contrairement à leurs collègues de la police nationale, les agents de la municipale ne peuvent pas emporter l’arme avec eux après leur service, et ce, malgré l’État d’urgence. Tous les pistolets sont stockés dans une salle sécurisée par une alarme, un blindage, une caméra, et enfermés dans des armoires scellées au sol.
L’entrée sécurisée de la salle d’armes, où les policiers municipaux rangent leurs pistolets sous haute surveillance.
Jean-Baptiste Dos Ramos