A Strasbourg aussi, les femmes sont harcelées dans la rue
Un groupe de réflexion sur la pénalisation du harcèlement de rue a été constitué ce mardi à l’initiative de la Secrétaire d’Etat en charge de l’égalité entre les hommes et les femmes, Marlène Schiappa. A Strasbourg, aussi, les jeunes filles subissent sifflets et remarques déplacées.
Marlène Schiappa, Secrétaire d’Etat en charge de l’égalité entre les hommes et les femmes, a constitué ce mardi 19 septembre 2017 un groupe de travail charger de plancher sur la « verbalisation du harcèlement de rue ». Il comprend cinq députés, quatre femmes et un homme. Les parlementaires devront définir ce qui caractérise la harcèlement de rue et proposer des moyens de verbaliser cette infraction. Une première réunion de travail est prévue le 26 septembre.
A Strasbourg, les passantes aussi essuient des remarques déplacées dans l’espace urbain. De jeunes lycéennes, rencontrées devant leur établissement du centre-ville, en témoignent. Elsa, 16 ans, a subi les manœuvres d’un exhibitionniste dans le tram sans qu’aucun voyageur n’intervienne. Arzou, 15 ans, a un jour dû fuir des hommes qui voulaient l’embarquer de force sur un deux roues. Elina, 16 ans, a dû un jour aider une autre adolescente à échapper à un gêneur à un arrêt de bus. Cléo s’étonne de cette pratique de drague pesante qui semble l’apanage des hommes.
Des lycéens strasbourgeois témoignent
Pour Romane Weill-Rossi, la présidente du mouvement « Osez le féminisme » dans le Bas-Rhin, pour qu’une nouvelle législation soit efficace, il faudra aussi former les policiers et les gendarmes, pour qu’ils accueillent les plaignantes dans de bonnes conditions.
Et à Strasbourg? les lycéennes mineures subissent aussi le harcèlement
En Belgique et en Grande-Bretagne, le harcèlement de rue est déjà sanctionné. A Bruxelles, le témoignage d’une jeune vidéaste, Sofie Peeters, en 2012, a fait réagir pouvoirs publics et élus. Elle a pu montrer, grâce à la complicité d’une caméra cachée, le comportement des hommes de son quartier, en pleine rue.
A écouter aussi: l’invitée de la rédaction, Marine Stoll, de l’association « Stop au harcèlement de rue »