Achères. Halls d’immeubles squattés : les habitants crient leur ras-le-bol
Dans le quartier de la gare d’Achères, les habitants décrivent un véritable enfer. Leurs halls sont régulièrement squattés par des jeunes qui ravagent les parties communes.
Voilà quelques mois déjà que les habitants de deux immeubles d’Achères, place Georges-Brassens, et rue Jean-Moulin, vivent un véritable enfer.
Leurs halls d’immeubles sont constamment squattés par des jeunes. Tags, insultes, tapage nocturne… les dégradations étaient quasi-quotidiennes. « Ce sont eux qui font la loi ici, décrit un riverain sous cape. Ils se moquent bien de la police. Les gens n’en peuvent plus…. Ils mettent leur appartement en vente pour partir d’ici au plus vite, et ils ont bien raison ! »
Coup de filet
La police a voulu marquer un coup d’arrêt à ces agissements. Les enquêteurs du commissariat de Conflans-Sainte-Honorine, après une enquête serrée, ont identifié une dizaine d’individus particulièrement actifs sur le secteur.
C’est ainsi que cinq adolescents âgés de 17 à 18 ans ont été interpellés à leur domicile, mercredi 4 avril.
Un coup de filet qui fait écho aux plaintes des habitants et d’un bailleur social.
9 000 euros de dégradations
Les cinq perturbateurs, défavorablement connus des services, ont été déférés devant le juge pour enfants du tribunal de Versailles. Ils ont été mis en examen avec interdiction de se rendre dans ces cages d’escalier jusqu’à leur jugement.
Pas de quoi rassurer Alfred, qui occupe un appartement dans un immeuble de la place Georges-Brassens. Un point de deal à ciel ouvert, selon ses dires.
« Une fois je les ai surpris en train de décharger de la marchandise. Ils m’ont ordonné de ne pas me retourner. On ne fait que subir. C’est scandaleux. J’ai même eu des impacts de balles sur mon balcon », raconte-t-il.
« Eux roulent en BMW, pendant que nous on travaille dur. Leur petit trafic de cannabis leur rapporte gros », enchaîne une autre femme, au bord de la rupture.
Des squatteurs indélogeables
Toujours à proximité de la gare, d’autres riverains décrivent eux aussi une bande de « petites terreurs ».
« Des gamins de 11-12 ans font les guetteurs sous nos fenêtres. Ils nous insultent en fumant des joints et personne ne dit rien. On va finir par placer nos loyers si rien n’est fait », souffle Germaine, 86 ans, qui habite une résidence située impasse Gustave-Eiffel.
Pour l’instant, les dégradations commises par cette bande s’élèvent à 9000 euros. Une estimation qui pourrait être revue à la hausse dans les semaines à venir.