Lors de son audition, Nordahl Lelandais a reconnu « spontanément » avoir « porté des coups » au caporal Arthur Noyer ayant entraîné une chute mortelle.
SOURCE AFP
Nordahl Lelandais, soupçonné de l’assassinat du caporal Arthur Noyer en avril 2017, a reconnu « spontanément » avoir« porté des coups » lors d’une « bagarre » ayant entraîné la « chute » mortelle du jeune militaire, a annoncé vendredi à l’Agence France-Presse le parquet de Chambéry. Ces déclarations ont été faites lors de son audition du jeudi 29 mars par les deux juges d’instruction chargés du dossier et le mis en cause « admet donc uniquement avoir commis des violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner », précise le parquet dans un communiqué transmis à l’Agence France-Presse.
« Il a reconnu spontanément avoir porté des coups à Arthur Noyer ayant entraîné la mort de ce dernier. Il fait état d’une bagarre entre eux avec des échanges de coups réciproques », a ajouté le parquet. « Il a admis avoir frappé de plusieurs coups de poing au visage Arthur Noyer et (que) l’un d’eux avait entraîné la chute de ce dernier. Nordahl Lelandais indiquait avoir alors constaté le décès » du jeune homme de 24 ans qu’il avait reconnu, lors d’une précédente audition le 5 février, avoir pris en stop à Chambéry en fin de soirée dans la nuit du 11 au 12 avril 2017.
« Accès de violence inouïe et irrépressible »
Des restes du crâne de la victime avaient été découverts sur un chemin de randonnée en septembre à Cruet, petite commune de Savoie située au pied du massif des Bauges et proche de Montmélian, à une vingtaine de kilomètres de Chambéry. D’autres ossements y ont été découverts depuis. Le parquet a apporté ces « précisions » sur les aveux du mis en cause « afin d’éviter la propagation d’informations inexactes, conformément à l’article 11 du Code de procédure pénale et en accord » avec les magistrats instructeurs.
La radio RTL a écrit ce vendredi 6 avril au matin sur son site internet que Nordahl Lelandais avait « craqué et reconnu le meurtre, comme pour Maëlys », en parlant à l’antenne d’un « accès de violence inouïe et irrépressible » dont le suspect serait « coutumier (…) quand on s’oppose à lui, quand on lui dit non ». Dans l’affaire Maëlys, l’ancien maître-chien de 35 ans est mis en examen pour meurtre mais il a seulement reconnu un décès accidentel de la fillette, qui avait disparu lors d’un mariage fin août en Isère et dont le corps a été retrouvé à la mi-février sur les indications de Nordahl Lelandais.