Affaire Seznec : un week-end de fouilles qui fera date
Depuis samedi matin, l’ancienne propriété familiale des Seznec est le théâtre de fouilles qui pourraient déboucher sur une révision du procès. Du début des travaux par des passionnés bénévoles à la prise en main des investigations par la police judiciaire, retour en images sur ce nouvel épisode d’une des plus grandes énigmes judiciaires du XXe siècle.
Un os, probablement humain, a été découvert dans l’ancienne propriété Seznec, samedi 24 février, à Morlaix (Finistère). S’agit-il de Pierre Quéméneur, conseiller général disparu en 1923 et dont le corps n’a jamais été retrouvé ?
« Si on trouve quelque chose d’humain à cet endroit, il sera difficile de penser à autre chose », déclarait Denis Langlois, ancien avocat de la famille Seznec, avant les fouilles.
Mais, lors de la découverte, Jean-Jacques Estela, archéologue bénévole, était dubitatif face à cette partie de fémur seule, plus ou moins dans le remblai. « Si on avait pu creuser un peu plus, on aurait peut-être trouvé la suite », remarquait Jeremi Kostiou, en charge du volet historique.
Conformément à un accord, la police a été avertie et le chantier stoppé. Les fouilles, cette fois-ci menées par la justice, ont repris dimanche.
Si d’autres ossements sont trouvés, ils pourraient permettre de faire un lien rapide avec Quéméneur. « Grâce au relevé dentaire, sa taille, et la connaissance d’une fracture au nez », énumère Denis Langlois. En attendant l’ADN, qui doit parler ces prochaines semaines.