Agressions en série : la colère des policiers
Plusieurs rassemblements de policiers étaient organisés cet après-midi à Champigny-sur-Marne, mais aussi à Grenoble, Toulouse, Bordeaux. À chaque fois, les mêmes mots, la même lassitude face à la haine anti-flics.
Contre ce qu’ils appellent la haine anti-flics, des rassemblements devant les commissariats dans de nombreuses grandes villes, comme ici, à Grenoble. « Notre sentiment, c’est la révolte. Parce qu’à un moment, on fait notre métier, on sait qu’on prend des risques quand on s’engage dans la police, ça fait partie du métier, là on a atteint des proportions qui sont insoutenables », déplore une policière.
La police de sécurité du quotidien, un moyen d’enrayer les violences ?
Un ras-le-bol exprimé aussi par ce policier à Stains (Seine-Saint-Denis). Samedi dernier, après avoir secouru trois enfants dans un appartement en feu de ce quartier, il raconte une agression violente. « On s’est fait caillasser par une bande de jeunes, on a pris divers projectiles, des cailloux, des canettes et des parfums. Ça a éclaté à nos pieds, on avait encore les enfants dans nos bras. Il y a un sentiment d’impunité énorme chez ces jeunes, il est urgent d’agir », avertit-il. Alors contre ce phénomène, les policiers réclament des sanctions systématiques, avec le retour des peines planchers. Une colère que le ministre de l’Intérieur promet de prendre en compte. Gérard Collomb mise notamment sur l’arrivée de la police de sécurité du quotidien à partir du mois prochain pour enrayer ces violences.