Le syndicat policier a réagi vivement, vendredi 17 juin, suite à la libération avec convocation d’un prévenu après son interpellation pour menaces de mort contre un agent de police municipale.
L’homme de 28 ans était recherché pour des menaces de morts contre un agent de la police municipale de Vigneux-sur-Seine. Jeudi 16 juin, vers 14h20, les policiers de la brigade anticriminalité (BAC) le repèrent et l’interpellent. « Lors de l’interpellation, nos collègues se sont trouvés dans l’obligation d’user de la force strictement nécessaire afin de le maîtriser, l’individu violent ne souhaitant pas se soumettre », relate dans un communiqué le syndicat Alliance police nationale 91. Durant le trajet jusqu’au commissariat, l’homme menace de mort l’un des agents de la BAC. Il aurait même précisé qu’il passerait à l’acte « le jour où il le rencontrerait hors service », une menace particulièrement violente pour le fonctionnaire à la lumière du meurtre, lundi 13 juin, de deux policiers à Magnanville.
Pourtant, lors de la garde à vue, l’homme nie. « 3h du plus tard, cet individu, déjà recherché pour menaces de mort, était invité à rentrer chez lui avec une convocation pour le 12 octobre prochain, s’indignent les représentants du syndicat. Alliance police nationale est scandalisé par la décision du Parquet de relâcher ce délinquant, auteur de menaces de mort sur plusieurs représentants des forces de l’ordre. » Le syndicat s’en insurge d’autant plus que le président de la République, François Hollande, rendait hommage plus tôt dans la journée de vendredi 17 juin à Jessica Schneider et Jean-Baptiste Salvaing. « Le président a déclaré qu’il n’accepterait jamais que des policiers soient pris à partie dans le cadre de leur mission et qu’ils fassent l’objet d’insultes, diffamations, violences. »
Alliance police nationale réclame donc une plus grande fermeté et insiste : « Il devient urgent que notre action soit relayée par la justice ». Le syndicat met également en garde le gouvernement quant à l’exaspération des policiers.