Info Ouest-France. Pas d’armes de poing, mais des pistolets à impulsion électrique. Préalablement opposée à l’armement de sa police, la municipalité d’Angers équipera six patrouilles et formera 32 agents d’ici le mois de mars.
La décision de la ville d’Angers date de la fin juin 2016. Après s’être opposés à l’armement de la police municipale, dès la campagne électorale, Christophe Béchu, le maire LR, et son équipe ont finalement acté l’achat de pistolets à impulsion électrique (PIE) pour six patrouilles. Et répondu ainsi partiellement à une revendication portée par les organisations syndicales.
« Le même armement… »
« L’armement devrait être obligatoire pour tous les policiers municipaux. L’idéal serait qu’ils aient le droit au même armement que dans la police nationale ou la gendarmerie », revendique Jean-Marc Jofre, président du Syndicat national des policiers municipaux, à Draguignan (Var). Mais relativise : « Je ne parle pas d’armer la police municipale comme celle de Marseille… »
16 agents déjà formés
À Angers, « seize agents sont aujourd’hui formés ; seize autres le seront en avril », détaille Jeanne-Behre-Robinson, maire-adjointe chargée de la sécurité. La ville a déposé des demandes d’autorisations auprès de la préfecture, la semaine dernière. « Les autorisations personnelles pour chaque agent arriveront d’ici la fin de la semaine prochaine », ajoute l’élue.
Chacun des six PIE d’une valeur unitaire de 2 662 € sera équipé d’une caméra.
Caméras mobiles
Autre nouveauté. La Ville prévoit d’acheter de quinze caméras mobiles individuelles généralement situées sur le thorax. Comme celles des contrôleurs du réseau de bus et tram Keolis… Cette expérimentation dans le cadre des interventions des agents municipaux fait suite à un décret publié le 23 décembre 2016.
Ce sujet fera l’objet d’une délibération au prochain conseil municipal, le 23 février.