La mairie a voulu renforcer les effectifs de sa police municipale qui passent de cinq agents en 2016 à neuf en 2018. Ils seront appelés à travailler la nuit, en partenariat avec la gendarmerie nationale. D’où la volonté à terme du maire de Bellegarde, Régis Petit, de les armer.
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Pour Joff Glb, « la police municipale est aujourd’hui reconnue comme troisième force intérieure, elle est bien souvent primo-intervenante et tout comme les collègues étatiques, elle constitue une cible. Donc, je pense qu’il est nécessaire d’armer la police municipale, d’autant plus que la formation est rigoureuse et sélective ». Et Gilles Janssens de compléter : « Moi, je suis gendarme, et je ne fais aucune différence entre mes missions et celles des policiers municipaux qui effectuent des patrouilles ou des contrôles dans des zones sensibles. Donc un grand oui pour qu’ils puissent protéger la population et surtout, pour pouvoir se protéger eux-mêmes ».
Et Michel Colmar d’ajouter : « Je suis plutôt pour cette mesure parce que les circonstances actuelles, avec leur lot de risques d’attentats et/ou d’agressions multiples, mais dont nous connaissons les origines et les principaux auteurs, nous incitent à armer le personnel qualifié, qui devra bénéficier d’un entraînement au tir efficace ».
Quels arguments contre ?
S’agissant des détracteurs de la mesure, « le problème n’est pas de les armer ou non, tout ce qui peut participer à améliorer leur sécurité personnelle est positif, souligne Valentin Kosanovic. Ce que je trouve extrêmement peu pertinent, c’est la démarche. Ils veulent armer les policiers car ils sont en danger, mais le problème, selon moi, devrait être pris à l’envers. Il faudrait investir dans l’éducation, les infrastructures, les activités civiques, etc. Afin de réduire la délinquance. C’est quand même plus productif à terme ».
Johan Laurenço fait valoir qu’« en termes de forces de l’ordre, il y a ce qu’il faut pour le secteur bellegardien, avec notamment le PSIG (peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie Ndlr), les gendarmes. Je pense qu’il y a assez d’armes ». Selon Bernard Decopierre, « pour réduire la délinquance, c’est toute une politique qui est à reprendre, que ce soit à l’école, dans la sphère familiale, dans les mentalités, et dans la connaissance de l’autre. Si armer la police suffisait, les Etats-Unis et la Russie n’auraient pas de criminels ». Pour Marina Garnesson, « on est tous en danger de nos jours, est-ce que cela justifie d’être armé ? Pour moi, la police municipale n’a pas de mission qui justifie le port d’une arme. Je pense qu’il y a d’autres choses à faire sur Bellegarde, au niveau éducatif par exemple, avant de dépenser de l’argent pour armer la police municipale ».
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