Attentat de Marseille: les 5 gardés à vue remis en liberté sans poursuites
Les cinq personnes placées en garde à vue après l’attaque à Marseille dimanche, au cours de laquelle un Tunisien de 29 ans a tué deux jeunes cousines avant d’être abattu, ont été remises en liberté, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.
Interpellés mardi à Marseille, les quatre hommes, âgés de 32 à 56 ans, et la femme, 35 ans, ont été relâchés « en l’absence d’éléments incriminants à ce stade », a-t-on précisé de même source. Ils avaient été placés en garde à vue pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, les enquêteurs cherchant à déterminer s’ils avaient pu apporter un soutien logistique au tueur, Ahmed Hanachi.
Le jour de l’interpellation de ces cinq personnes ayant été en contact avec Ahmed Hanachi, la police avait parallèlement procédé à plusieurs perquisitions à Marseille, dont l’une dans un studio loué par le Tunisien où il a passé sa dernière nuit.
Le tireur, abattu par des militaires du dispositif Sentinelle après avoir perpétré son crime au cri d' »Allah Akbar », a assassiné dimanche à coups de couteau deux cousines de 20 ans, Laura et Mauranne, sur le parvis de la gare Saint-Charles.
L’EI avait rapidement revendiqué les deux meurtres mais les enquêteurs français n’ont rien trouvé qui puisse relier l’assaillant à l’organisation jihadiste.
Jeudi, le Premier ministre tunisien Youssef Chahed a indiqué que l’enquête n’avait jusque là pas mis en évidence de liens avec des groupes « terroristes » en Tunisie.
Selon son père Noureddine, le jeune homme avait quitté la Tunisie à l’âge de 17 ans mais revenait ponctuellement d’Europe retrouver sa famille dans la région de Bizerte (nord).
La justice italienne a également ouvert une enquête à Aprilia, ville près de Rome où Ahmed Hanachi s’est marié avec une Italienne en 2008 et a résidé entre mars 2010 et mai 2017, selon un responsable de la mairie. Il y a été arrêté à deux reprises pour des affaires de droit commun. Les enquêteurs tentent de savoir si la commune a pu abriter une éventuelle cellule terroriste, l’assaillant du marché de Noël à Berlin, Anis Amri, y ayant également séjourné.