Attentats de janvier 2015 : deux hommages rendus lundi à Clarissa Jean-Philippe
Trois ans après l’assassinat de Clarissa Jean-Philippe, jeune policière municipale originaire de Sainte-Marie en Martinique, par Amedy Coulibaly, deux hommages lui seront rendus lundi. A Montrouge, où un mémorial est érigé à l’endroit de son décès, la mémoire est encore vive.
- Par Camila Giudice
- Publié le 07/01/2018 à 11:59, mis à jour le 07/01/2018 à 17:41
Les fleurs et les dessins à son effigie font partie du quotidien de Kevin et Skander, deux riverains de 23 ans qui habitent un peu plus loin sur l’avenue. « Ca nous a beaucoup touché quand c’est arrivé, explique Kevin. On pense toujours que ces événements n’arrivent qu’aux autres, loin… Mais c’est arrivé juste à côté de chez nous. » Skander acquiesce, et trouve désormais « important que l’on garde en tête ce qu’il s’est passé ».
Céline, pour sa part, est mal à l’aise vis-à-vis des mémoriaux érigés pour les victimes des attentats, qui « entretiennent un culte de la mort » selon elle. Cette jeune Guadeloupéenne a été très marquée par le décès de Clarissa Jean-Philippe : « Savoir qu’on l’a tuée sauvagement, pendant qu’elle faisait son travail… Et elle était antillaise, comme moi ! »
Deux hommages lundi
Clarissa Jean-Philippe était originaire de la Martinique. Elle habitait dans la commune de Carrières-sous-Poissy (Yvelines) et travaillait au sein de la police municipale de Montrouge (Hauts-de-Seine). Les deux communes lui rendront un hommage lundi, à l’occasion des trois ans de sa mort. Le premier sera à Carrières-sous-Poissy à 11h30, dans le square qui porte désormais son nom. Le second sera à l’endroit où elle a été tuée, à Montrouge, à 14 heures. Gérard Collomb, ministre de l’Intérieur, sera présent et représentera le Président de la République.
Mais à Montrouge l’événement est resté très discret selon Skander. « On ne savait pas du tout qu’il y avait un hommage », regrette-t-il.
Ahlima aussi ignorait qu’un hommage serait rendu lundi. Cette boulangère de l’avenue Pierre Brossolette n’arrive pas à croire que l’attentat ait eu lieu il y trois ans. « Déjà ! s’exclame-t-elle. J’ai l’impression que c’était hier… » Elle n’assistera à la cérémonie que de loin, depuis sa boutique. Une situation qui ne la dérange pas : « ce genre d’événement, ça doit rester privé, pour sa famille ».
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