Attentats de janvier 2015. Une troisième personne interpellée
Trois personnes sont en garde à vue depuis ce lundi dans le cadre l’enquête sur les attentats contre Charlie Hebdo et de l’Hyper Casher à Paris en janvier 2015. Une femme et un homme, respectivement âgés de 28 et 46 ans, sont suspectés d’avoir fourni des armes aux auteurs des attaques. Une troisième personne, un homme de 26 ans domicilié à Reims, a été interpellé.
Une troisième personne, un homme âgé de 26 ans et domicilié à Reims, a été interpellé ce mardi vers midi, dans le cadre de l’enquête sur les attentats de janvier 2015. Il est soupçonné d’avoir participé, comme les deux autres personnes interpellées lundi, à la logistique des attentats de janvier 2015 à Paris qui avaient visé la rédaction de Charlie Hebdo et l’Hyper Casher, rapporte Franceinfo.
Deux autres personnes ont été interpellées hier dans le cadre de cette enquête. Les deux gardés à vue, qui nient toute implication, sont suspectés par les enquêteurs d’avoir pris une part active à la logistique des attentats.
Une femme a été interpellée lundi en Haute-Marne et un homme dans les Ardennes par les enquêteurs de la Sous-direction antiterroriste (Sdat), a précisé une source judiciaire. Les investigations cherchent à établir s’ils ont pu jouer un rôle d’« intermédiaires » dans la fourniture des armes utilisées par les tueurs, a ajouté une source proche de l’enquête.
Le 7 janvier 2015, les auteurs de l’attentat contre le journal satirique, les frères Chérif et Saïd Kouachi, avaient tué douze personnes. Le lendemain, Amédy Coulibaly avait tué une policière municipale à Montrouge (Hauts-de-Seine), puis abattu le 9 janvier quatre hommes de confession juive lors d’une prise d’otages dans un supermarché casher de l’est parisien.
Treize hommes poursuivis à ce jour
L’enquête s’est accélérée ces derniers mois avec la mise en examen de six nouveaux suspects depuis avril. Treize hommes sont à ce jour poursuivis, soupçonnés à des degrés divers d’avoir apporté une aide logistique à Amédy Coulibaly. Tous nient avoir eu connaissance du projet terroriste.
Mais, deux ans et demi après les attaques, les premières d’une vague d’attentats djihadistes sans précédent en France qui a fait 241 morts depuis 2015, les investigations n’ont pas établi où et comment les Kouachi se sont procuré leur arsenal. Les enquêteurs ne sont jamais parvenus non plus à décrypter les messages contenus dans les boîtes mail des trois assaillants.
D’autres zones d’ombre demeurent, notamment concernant d’éventuels complices ou commanditaires au sein des mouvances liées au groupe État islamique (EI) ou à Al-Qaïda. Les enquêteurs se demandent aussi si c’est Coulibaly qui avait blessé par balles, le 7 janvier, un joggeur à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine).