RAPHAËLLE TALBOT
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A Biscarrosse, 16 saisonniers complètent l’équipe de la police municipale. Le temps d’un été, ils accomplissent les missions de gestion du stationnement.
Comme toute cité balnéaire, la ville se transforme pendant l’été et la police doit faire face, comme d’autres acteurs, à l’afflux de touristes. « La ville passe de 16 000 à 80 000 habitants, pour les week-ends les plus importants, 100 000 personnes peuvent être présentes à Biscarrosse », précise Francis Picco, responsable de la police municipale.
Les saisonniers sont pour la plupart encore étudiants. Francis Picco les recrute après un entretien de motivation. « Ce qu’on recherche en priorité, ce sont des gens motivés qui ont un sens du service public », détaille le policier. Évidemment, leur casier judiciaire doit être vierge.
Après une journée de formation, ils sont aptes à rédiger des procès-verbaux sur papier. Toujours accompagnés d’un titulaire ou d’un saisonnier ancien, ils sont également connectés en permanence à la radio.
Grâce à l’embauche des saisonniers, les titulaires peuvent se consacrer pleinement aux interventions et à la police de proximité. « Sans eux, on accorderait moins de temps à nos autres missions, ils sont notre bouffée d’oxygène pour faire face à l’été. » Les saisonniers sont présents dans trois lieux. Ils patrouillent sur les parkings des lacs, aux abords de la plage et au niveau des zones bleues du bourg. Et certains sont fidèles. Parmi les 16 saisonniers, quatre seulement sont nouveaux cette année.
L’enthousiasme de ces saisonniers est en partie due à Francis Picco. Le responsable de la police municipale est un passionné : « Ça fait trente-trois ans que je fais ce métier et je ne m’en lasse pas. » Il collabore avec les recruteurs de la police nationale à Bordeaux et sait que cette expérience peut être un tremplin pour certains.
Faire naître des vocations
Depuis 2013 et son arrivée en poste dans les Landes, Francis Picco a vu 12 jeunes passer des concours des forces de sécurité après un travail saisonnier.
Parmi eux, Laëtitia. Après des études réussies de droit spécialisées dans le notariat, elle a décidé de passer les concours de police municipale et nationale. En attendant les résultats, elle est la responsable des ASVP (agents de surveillance de la voie publique) sur les six parkings du lac. C’est son cinquième été dans l’équipe de la police municipale et elle ne s’en lasse pas : « J’ai toujours voulu porter un uniforme », confirme-t-elle.
Le port de l’uniforme
Casquette sur la tête, polo dans le pantalon, blason sur l’épaule avec drapeau tricolore, pantalon et rangers, « l’uniforme n’est pas un déguisement de carnaval », rigole Francis Picco. L’uniforme est un symbole, les saisonniers rencontrés au bord du lac en sont conscients.
Théo est un des nouveaux saisonniers. Il explique ses missions : « On surveille les sens interdits, on répète aux gens que les barbecues sont interdits, on épaule les caissières. »
C’est le deuxième été en uniforme pour Orlane. Après avoir fait les ménages dans les campings, elle apprécie ce nouveau travail saisonnier. En plus, il est complémentaire de ses études : « Je veux être juge et c’est intéressant de voir concrètement l’application de la loi. » Fière de porter l’uniforme, elle pense postuler de nouveau l’an prochain.
De belles rencontres se font parfois grâce à l’uniforme. Laëtitia raconte : « Un jour, un petit bonhomme est venu devant moi et m’a regardée avec un air admiratif. Je lui ai demandé ce qu’il voulait et m’a demandé un bisou parce que j’avais un uniforme. »