Bar à chichas, épicerie et débits de boisson au cœur d’une opération d’envergure sur des …
Dans la nuit de jeudi à vendredi, 24 policiers sont intervenus pour contrôler des établissements de nuit
Il l’avait promis. Il a répliqué. Déjà fin juillet, Matthieu Valet, commissaire de police, arrivé dans la circonscription le 3 juillet, avait ordonné une opération d’envergure auprès d’un bar à chicha, situé rue Maréchal-Foch. L’établissement avait alors fait l’objet d’une fermeture judiciaire.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, 24 uniformes ont été mandatés sur une nouvelle opération d’envergure. Dans les locaux du commissariat, lors du brief, les forces de police présentes (brigade de débits de boissons, police secours de nuit, police municipale…) déploient la stratégie qui sera adoptée durant l’intervention nocturne. L’assaut est donné vers 22 h 26. En ordre de marche, le cortège se dirige vers Le Gotta, un bar à chicha situé avenue de la Marine. Deux grandes salles, un établissement pouvant accueillir plus de 150 personnes. La stratégie est simple. Le gérant est sommé de répondre à la procédure administrative. L’homme, de bonne composition, se pliera avec facilité. Puis, chaque individu présent dans l’enceinte fera l’objet d’une palpation. Les cartes d’identité seront collationnées puis passées au fichier. Une fois l’établissement vidé de sa clientèle, le passage de la brigade cynophile est un atout essentiel. Deux chiens seront lâchés. L’un détectant, les armes. Le second, reniflera la potentielle présence de stupéfiants. Une procédure d’usage. « L’accent est mis sur les établissements décrits comme problématiques », explique le commissaire Matthieu Valet. Ce soir-là, dix-neuf personnes seront contrôlées. Aucune infraction pour détention de stupéfiants ne sera relevée. Toutefois, l’établissement fera l’objet d’une demande de fermeture à la Direccte pour travail dissimulé de mineur et vente de tabac à des mineurs.
Les nuisances relevées par les riverains seront légion. La volonté de proximité insufflée par le nouveau commissaire fera loi. En ce sens, le snack adjacent, La Fabriq, sera également contrôlé. Il sera sous le coup d’une demande de fermeture pour travail dissimulé.
Vers une interdiction de territoire…
La présence d’un tel dispositif a conduit les effectifs à poursuivre les investigations dans le centre ancien. La multiplication des plaintes formulées par les commerçants et les riverains conduisent les forces de police à contrôler une alimentation générale sise à l’angle de la rue Maréchal-Joffre et Marius-Bonnet. L’intervention est fructueuse pour les forces de police. L’atmosphère est lourde dans les rues étroites. « C’est aussi une façon pour nous de montrer que l’on est présent et que l’on prend en compte les plaintes des riverains. » Cinq infractions seront relevées. Travail illégal, personne en situation irrégulière, défaut de permis de vente de boissons alcoolisées de nuit, ouverture illicite de débit de boissons, vente illégale de cigarettes de contrebande et une rétention administrative seront enregistrées. L’établissement fera l’objet d’une demande de fermeture à la Direccte.
Plus tard dans la soirée, à l’heure où les élèves d’un établissement universitaire fêtent la rentrée sur le Port-Vieux, le cortège prend la direction du pub O’Killian. Sur la terrasse bondée, aucune infraction ne sera relevée. Seule une personne sera contrôlée et une procédure pour vérification d’identité enclenchée.
L’idée est simple. « Qui tient ses bars, tient sa ville« , conclut le commissaire.
Matthieu Valet, commissaire de police : « À La Ciotat, on ne fait pas n’importe quoi »
Il affiche clairement ses ambitions. En prônant une police de proximité et du quotidien, le trentenaire a mis en action ses aspirations.
Des opérations d’envergure sont menées depuis votre arrivée. Seront-elles pérennes ?
Je veux rappeler qu’à La Ciotat, on ne fait pas n’importe quoi. L’État ne lâchera rien. Nous sommes dans une logique partenariale, notamment avec la police municipale… Les actions viseront trafic de stupéfiants, fermetures d’établissements problématiques…
Cela passe notamment par des mesures quotidiennes ?
Nous avons accentué nos patrouilles. Bars à chichas, établissements recevant du public feront l’objet de contrôles pérennes, réguliers et assidus. Nous ne sommes pas là pour les empêcher de travailler mais pour vérifier que cela soit fait en conformité avec la loi.
Concrètement ?
Cela passe par un rassemblement maximal des moyens et des forces pour que tout le monde puisse vivre les uns avec les autres conformément avec la loi. Bref, nous allons occuper le territoire. Deux maîtres mots : prévention en amont et répression par contrôle et interpellations.
Vous évoquez souvent un travail de collaboration avec les acteurs du territoire…
Tout à fait. Nous mènerons des rencontres avec les CIQ, avec les habitants, nos partenaires. On ne s’interdit pas d’organiser des réunions publiques.
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