Des relations beaucoup plus fluidifiées entre services, justice, police nationale et municipale, gendarmerie, Éducation nationale, bailleurs sociaux. Beaucoup de réactivité et partant de résultats. C’est certes un premier bilan qualifié de « très positif » par la procureure de la République Edwige Roux-Morizot que celui du groupe local de traitement de la délinquance (GLTD) qui a été présenté en présence de tous ses acteurs.
« Il y a une bonne circulation de l’information. Les lieux repérés de trafic de stupéfiants de grande et moyenne intensité font l’objet d’une trentaine de passages de la police qui a des adresses ciblées. Cela permet de déranger les trafics, de rendre des immeubles aux habitants. Les dealers ont dû quitter des adresses car trop souvent dérangés par la police. Ils organisent des trafics dans les voitures », rapporte Christine de Curraize, substitut du procureur qui anime les réunions régulières du GLTD. Depuis la mise en place du groupe le 25 septembre dernier, 74 procédures concernant 108 personnes dont 31 mineurs ont été ouvertes : il y a eu 4 mises en examen en septembre, 14 en octobre, 9 en novembre, 13 en décembre, 19 en janvier, 22 en février et 27 en mars.
Beaucoup de mineurs impliqués
Si ce GLTD a été mis en place, c’est parce que, comme le dit la procureure, « le seuil de tolérance de la délinquance était dépassé à Planoise », plaque importante de deal de drogue. « Beaucoup de toxicos viennent s’approvisionner de toute la région, de Dijon et de Suisse. Quand ils sont interpellés, on a des réponses adaptées en termes de plaider coupable et de soins », indique Christine de Curraize.
Autre constat, le nombre de mineurs impliqués dans les trafics qui souvent, ne sont pas de Planoise. Souvent peu connus de l’institution judiciaire, ils sont placés sous contrôle éducatif avec interdiction de venir à Planoise pour leur éviter de retomber dans les griffes des têtes de réseau.
Aujourd’hui, Jean-Louis Fousseret dit se réjouir de la réactivité et des résultats et rappelle l’arrivée en septembre prochain de 15 à 25 policiers supplémentaires dans le cadre de la police de sécurité du quotidien.