Les riverains n’avaient pas manqué de signaler leur agacement – pour ne pas dire leur colère – auprès des pouvoirs publics. La maison située au 68, boulevard Léon-Blum, à Besançon, était squattée par des hommes, femmes et enfants de nationalité roumaine depuis de longs mois déjà. Les habitants du quartier s’inquiétaient surtout des nuisances sonores et olfactives générées par cette occupation illégale, ainsi que de la présence de mineurs vivant là, dans des conditions sanitaires très dégradées.

Une procédure avait été amorcée dès septembre par un huissier de justice. En novembre, une première opération de police menée sur place avait conduit à l’interpellation de certains individus, dans le cadre d’une agression sexuelle supposée. Une ordonnance en référé, enfin, avait été prise par le juge du tribunal d’instance de Besançon le 19 décembre, mais il convenait d’attendre la fin de la trêve hivernale, fixée au 1er  avril, pour agir manu militari.

Une opération de police réalisée dans le calme

Aidés par les agents de la police municipale, une quinzaine de policiers nationaux ont été mobilisés, ce jeudi matin, pour assister l’huissier de justice dans l’expulsion civile des occupants de cette maison en délabrement, entourée de détritus divers et d’excréments. Autorisée par le préfet, l’opération s’est déroulée dans le calme et a nécessité la fermeture d’une voie de circulation. Une entreprise de menuiserie a été sollicitée en parallèle, pour installer des palissades destinées à condamner tous les accès de l’habitation.

Huit adultes accompagnés d’enfants ont été emmenés au commissariat pour, explique le commissaire Kmyta « procéder à des auditions administratives afin d’évaluer leur droit au séjour. » Au final, deux reconduites aux frontières seront effectuées.

Willy GRAFF