Au lendemain de l’assassinat d’un membre de la police nationale sur les Champs-Élysées, le ministre de l’Intérieur a diffusé une belle lettre de soutien, tirée à quatre épingles, à tous les gendarmes, militaires, policiers ou pompiers de France.

Une autre lettre, bien plus locale, et plus grinçante, est partie ce jeudi. Rédigée par le syndicat FO de la police municipale, et adressée au maire de Besançon. Les hommes en bleu répètent, encore et encore, leur incompréhension face au refus de leur maire de les doter d’armes à feu, surtout en ces temps troublés par le terrorisme. Une ligne partagée par les représentants du SNPM, l’autre syndicat. « Son argument principal », regrette l’un d’eux, « c’est qu’il ne veut pas nous exposer. Mais pourquoi on nous demande, par ailleurs, d’assurer dimanche la surveillance des bureaux de vote ? On est des cibles nous aussi. Ce n’est pas cohérent. »

Ce n’est pas le premier courrier que Jean-Louis Fousseret recevra sur ce sujet sensible, et sur lequel il est régulièrement attaqué par ses opposants politiques. Ni le dernier.

W.G.