Béziers : Robert Ménard prend le dossier de la sécurité à bras-le-corps
Béziers : Robert Ménard prend le dossier de la sécurité à bras-le-corps
Les missions de la police municipale vont bientôt être élargies. (Archive P. S.)
Les premières décisions prises par Robert Ménard montrent un nouveau maire très à cheval sur la sécurité.
Robert Ménard, super-flic. C’est en tout cas indéniablement l’image que le nouveau maire veut laisser avec ses premières décisions et/ou actions au lendemain de son élection. Il avait fait de la sécurité l’une de ses priorités de campagne, pour ne pas dire son cheval de bataille électorale, il a montré mercredi soir en conseil municipal qu’il a aussi endossé le costume de “ministre de l’Intérieur biterrois”.
À ceux qui lui reprochaient d’ailleurs d’avoir menti en promettant, à l’automne dernier, que son premier adjoint serait délégué à la sécurité – Dominique Garcia est en fait 14e dans la hiérarchie municipale -, il a répondu en aparté : « C’est pour montrer que je prends personnellement ce dossier à bras-le- corps ».
Dix nouveaux policiers municipaux
Les premières décisions ont donc été fortes en la matière. Avec d’abord le recrutement, comme Midi Libre le révélait déjà hier, de dix nouveaux policiers municipaux. « À terme, les effectifs seront doublés, les agents seront armés et leurs horaires d’interventions seront considérablement élargis », a-t-il rappelé en séance, comme pour rappeler qu’il voulait passer « d’une police de verbalisation à une police d’intervention ».
Un couvre-feu
Mais il est allé plus loin au cours de la même séance en promettant une autre décision, celle que ses adversaires avaient traduite par “un couvre-feu” lors des débats de campagne, renvoyant alors sa proposition à certaines idéologies politiques.
« J’ai demandé au service juridique de la ville de travailler à un arrêté municipal visant à la protection des mineurs et à la tranquillité publique, a-t-il résumé. En effet, il n’est pas admissible que des enfants traînent dans les rues à certaines heures de nuit, représentant un danger pour eux-mêmes et parfois un motif d’inquiétude pour les citoyens ».
Une telle décision, rare, devra toutefois poser un cadre horaire et géographique précis et se garder de tout caractère général. Il ne serait, sinon, pas conforme à la loi et à la jurisprudence. « Surtout, il devra être strictement appliqué par les policiers, j’y veillerai. Cela ne doit pas être un simple affichage médiatique », a promis Robert Ménard.
Plus de sévérité demandée
C’est cette même sévérité que le maire a demandée à ses hommes sur le terrain, pour l’application d’un autre arrêté, celui-là antérieur à son élection, sur la mendicité dite agressive. Depuis le 1er avril, comme chaque année et comme dans de nombreuses villes en France, l’occupation abusive et prolongée des rues, accompagnées ou non de sollicitations ou quêtes à l’égard des passants, est interdite. « J’ai demandé plus de sévérité mais aussi plus d’humanité », a précisé à l’issue du conseil municipal le premier magistrat.
Les trous dans la chaussée
Depuis son élection, il est rare de voir les sans-domicile fixe errer sur le parvis du théâtre. « Et les Biterrois apprécient, ils me le disent », poursuit Robert Ménard, qui avoue qu’il a pris l’habitude de se promener à pied, en centre-ville, et de noter toutes les récriminations et demandes des habitants, y compris les trous dans la chaussée. Super-flic et super-cantonnier ?
source : http://www.midilibre.fr/2014/04/18/robert-menard-super-flic,850045.php