La ville de Bordeaux a annoncé mardi qu’elle étendait la vidéoverbalisation à la quasi-totalité de ses 105 caméras actives, et prévoit une extension de la vidéosurveillance, avec un nouveau central de supervision d’une capacité de 167 caméras.
700 interpellations en 2016
« Le temps de la controverse sur la vidéosurveillance, ou vidéoprotection comme on dit aujourd’hui, est (…) révolu », a estimé le maire LR de Bordeaux Alain Juppé. « L’évidence s’est imposée au fil du temps » que l’outil est « utile et même nécessaire pour contribuer à la sécurité des personnes et des biens dans les villes ».
De 11 caméras en 2002, au début vouées à gérer l’accès aux bornes de l’hypercentre piéton, le dispositif est monté à 105 caméras à présent, pour des résultats probants selon l’élu. Le nombre d’images transférées à la police est passé de 1.400 en 2008 à 28.000 par an en 2016, et les interpellations grâce à la vidéosurveillance de 20 à 700. Et 1700 infractions (circulation, stationnement) relevées par des caméras ont donné lieu à des PV, selon la police municipale.
Un centre de fonctionnement annuel de 900.000 euros
Pour accompagner le développement de la vidéoprotection, la mairie a ouvert en son sein un nouveau Centre de VideoProtection Urbaine, doté de 18 écrans (contre 7 auparavant), d’un mur d’images passé de 50 à 130 m3, avec 20 agents dont 18 opérateurs vidéo.
Outre ce centre d’un fonctionnement annuel de 900.000 euros, la mairie a intégré dans son plan d’investissements 100.000 euros de crédit par an pour acquérir de nouvelles caméras (10.000 à 15.000 par outil en moyenne), cofinancées à 25% par l’État, selon le maire.