C’est un constat immuable depuis 2001. Et 2017 n’y déroge pas : les chiffres de la délinquance de proximité sont en baisse (-7,7 %) à Orléans. Dans des proportions importantes et à rebours du contexte départemental ou national souvent plus mitigé.
Premier satisfecit : les cambriolages ont reculé de 23 % (561 plaintes contre 728 en 2016), après deux années de hausse consécutive. Une hémorragie stoppée grâce aux efforts conjugués du dispositif des « voisins référents » et de la police municipale qui multiplient les conseils de prévention « dans les clubs des aînés », « sur les marchés avant les vacances », analyse Olivier Geffroy, maire-adjoint à la sécurité.
Saint-Marceau toujours dans le rougeLes vols de voitures suivent la même pente (-7 %) et passent pour la première fois depuis plus de 15 ans sous la barre des 150 plaintes. Les vols de deux roues (-30 %) ainsi que les dégradations et destructions (-19 %) marquent également le pas. Seuls les vols roulottes – c’est à dire commis dans un véhicule – et d’accessoires montrent, avec 625 plaintes (+27,5 %), que les voitures restent des cibles privilégiées.
Si l’on descend à l’échelle des quartiers, on constate que La Source, contrairement aux idées reçues, est celui qui enregistre toujours le plus petit nombre d’infractions alors qu’à l’autre bout du spectre on retrouve République – normal si l’on considère qu’il brasse touristes et clients du centre-ville – ainsi que Saint-Marceau. Un problème inquiétant qui subsiste depuis maintenant « deux-trois ans » au sud de la Loire. « Il y a un gros travail sur les secteurs Dauphine et Trévise, assure pourtant Olivier Geffroy. Il y a la problématique des cambriolages car c’est une zone pavillonaire mais aussi du trafic de drogue. »
« Les dealers ont toujours pignon sur rue »Car les bons chiffres égrénés cette année, « n’enlèvent rien à la problématique des stupéfiants » a reconnu Olivier Carré, maire d’Orléans, citant les exemples de La Source ou des Carmes, où malgré le travail de la police (nationale et municipale), les dealers ont toujours pignon sur rue. « La lutte contre les stupéfiants est notre priorité absolue », a-t-il martelé. En 2017, la police municipale a réalisé plus de 700 interpellations dont 70 en lien avec le trafic de drogue.
Dans les jours qui viennent, et en accord avec le procureur d’Orléans, un groupe local de traitement de la délinquance (GLTD) regroupant polices nationale et municipale sera mis en place. Il aura pour mission première de cibler les trafiquants dans les différents quartiers de la ville.
Alexandre Charrier