Cannabis : un policier du Val-de-Marne témoigne à l’Assemblée nationale
Il travaille dans le Val-de-Marne, et il est venu raconter à l’assemblée nationale son quotidien de policier. Un quotidien dans lequel le cannabis pèse lourd. Trop lourd. Damien est officier de police judiciaire (OPJ) au commissariat de Vitry et délégué du syndicat Alliance.
Il a été entendu dans le cadre d’une mission d’information parlementaire relative à l’application d’une procédure d’amende forfaitaire au délit d’usage illicite de stupéfiants.
C’est l’une des promesses de campagne d’Emmanuel Macron, la « contraventionnalisation » pour l’usage de cannabis particulièrement. Depuis 1970, le code de la santé publique prévoit que l’usage de drogue est passible d’un an de prison et de 3 750 € d’amende. Mais les choses pourraient changer.
Des magistrats, des gendarmes, des policiers ont ainsi été auditionnés. Le syndicat Unité-SGP mais aussi UNSA-Police étaient représentés.
Le cannabis, « ce sont de petites infractions récurrentes qui prennent énormément de temps », est par exemple venu défendre Damien à l’Assemblée avec la délégation Alliance. « La position du syndicat et ma position personnelle c’est d’être favorable à la forfaitisation, mais uniquement pour le cannabis. En tant qu’OPJ on peut passer des heures sur un seul dossier, 5 heures en moyenne ». Garde à vue, audition, pesée, prise de photos, compte-rendu d’enquête…
A Vitry, il estime qu’il y a 2 à 3 gardes à vue par jour en moyenne en rapport avec le cannabis, pour usage seulement. Et que ce type d’infraction concerne à 50 ou 60 % des mineurs. Cette réforme « va dans le bon sens, estime ce policier. Mais ne solutionnera qu’une partie du problème en effet car la contraventionnalisation ne s’appliquera que pour les personnes majeures ».
Il y voit « une charge de travail en moins pour les enquêteurs », et la possibilité « d’apporter une réponse pénale immédiate pour les (…)