Il est campé sur le bord de la route, dans son uniforme. Jumelles en main, Dave est prêt à traquer les excès de vitesse aux Herbiers, en Vendée. Mobile, il peut aussi bien être installé à l’entrée de la ville que le long de la D160, qui relie Les Herbiers à Cholet. Dave ne craint pas les heures sup’. Ce nouvel agent est en effet en aluminium, il existe en deux versions, mains à la ceinture ou jumelles de radar portable à la main.
Du faux-policier au sèche-cheveux
Ce leurre a été mis au point par la police municipale des Herbiers, afin de dissuader les automobilistes de rouler trop vite sur des zones jugées accidentogènes.
« Le but: lutter contre la vitesse, explique au quotidien Ouest France Hervé Perton, responsable de la police municipale des Herbiers. On part d’un constat très simple: quand on voit un uniforme, un conducteur freine. Ce qui compte aussi, c’est que le conducteur, après s’être rendu compte qu’il s’agissait d’un faux policier, s’interroge sur son comportement. Il y a une éducation et une sensibilisation du public. »
La police municipale des Herbiers n’est pas la seule à avoir utilisé ce système de leurres. On trouve quelques exemples chez nos voisins européens, en Suisse ou en Grande-Bretagne par exemple.
Plus original, outre-Manche, à Nottingham, c’est un sèche-cheveux qui a terrorisé les automobilistes. Scandalisée par la vitesse des voitures en pleine ville, au bout de son jardin, elle faisait semblant de les prendre au radar avec un sèche-cheveux. A la BBC, Jean Brooks a confié avoir repris l’astuce d’un Français, qui pointait son sèche-cheveux sur les voitures afin de les faire ralentir.
En Belgique, en revanche, c’est une fausse poubelle qui abritait bien un radar pour traquer la vitesse excessive. A Comines-Warneton, une commune belge proche de la frontière française pas très loin de Lille, la police a testé un radar NK7, installé dans ce qui ressemble à une poubelle, pour plus de discrétion.