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Ces pollutions sonores qui dérangent

Plusieurs riverains s’agacent des nuisances sonores produites par des cyclomoteurs et l’ont fait savoir aux élus. La réglementation qui concerne les deux-roues et pourtant très stricte.

Le retour des beaux jours s’accompagne généralement d’une hausse des trajets en cyclomoteurs. Et des riverains qui laissent leurs fenêtres ouvertes pour «subir les nuisances sonores produites par certains véhicules sûrement débridés», comme l’a fait savoir Didier Loïc Desgats dans un courrier adressé aux maires du Monastère et de Rodez qui évoque «des pollutions sonores nocturnes». «La vallée du Monastère fait caisse de résonance. Quand on est à l’extérieur avec des amis, on les entend arriver à des kilomètres. Un de mes amis est réveillé toutes les nuits par un deux-roues qui passe devant chez lui. Ce n’est pas normal», s’agace le quinquagénaire lui-même motard. Depuis que le courrier a été adressé début juillet, le particulier n’a obtenu aucun retour des élus. «À quand une campagne de sensibilisation», interroge-t-il ?

Une loi stricte

Selon des directives européennes de 2013, un 50 cm3 ne peut dépasser 71 décibels et les 45 km/h. Un contrevenant peut s’exposer à 135 € d’amende pour un excès de vitesse, 68 € pour le bruit excessif, ainsi que la confiscation du véhicule ou l’obligation de le remettre aux normes dans les 48 heures. En cas d’accident grave, le contrevenant s’expose à deux ans d’emprisonnement et 30 000 € d’amende et peut être accusé de fausse déclaration de la part de son assurance qui peut résilier le contrat de plein droit. Les professionnels s’exposent également à deux ans d’emprisonnement, 30 000 € d’amende et l’interdiction d’exercer pendant cinq ans s’ils installent des kits ou débrident des véhicules.

En Aveyron, la police municipale de Villefranche possède un sonomètre tout comme la police nationale de Rodez qui peut être utilisé par la police municipale. Le groupement de gendarmerie ne possède pas d’appareil de mesure mais «il est possible de relever des infractions sans matériel spécifique», fait savoir la préfecture. L’an dernier, la gendarmerie a ainsi verbalisé 22 conducteurs de deux-roues pour des dispositifs d’échappement non homologués ou modifiés et a procédé à autant d’immobilisations pour leur mise en conformité. Du côté de la police de Rodez, six verbalisations ont été enregistrées depuis 2017.

Chaque année, la Brigade motorisée de Villefranche organise deux à trois opérations de contrôle des cyclomoteurs, en coordination avec la police municipale. Des actions de prévention ciblant les deux roues sont également inscrites chaque année au Plan départemental d’action de sécurité routière (PDASR) comme le «rallye cyclo» du collège de Sévérac-d’Aveyron ou l’opération «trajectoires de sécurité». La préfecture précise également que la police nationale organise un à deux contrôles en septembre à la rentrée ou «sur demande liée à des nuisances sonores».

 

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