En 2010, Thierry Moreau survivait à la fusillade qui coûtait la vie à sa coéquipière Aurélie Fouquet. Il n’attend aujourd’hui pas grand chose du procès en appel des huit hommes accusés du meurtre.
« Que voulez-vous attendre ? ». Près de huit ans plus tard, Thierry Moreau est toujours policier municipal. Au procès en appel des huit hommes accusés du meurtre de sa collègue, dont le caïd Rédoine Faïd, il est apparu résigné, mardi matin. « Que voulez-vous attendre de plus que le premier procès ? C’est la loi du silence qui fait tout », a-t-il soufflé. En première instance, les sept semaines d’audience n’avaient pas permis de faire toute la lumière sur les faits, faute d’éléments matériels. Les huit hommes avaient été condamnés à des peines allant de un à 30 ans de prison.
« Au moins un brin de vérité ». Au-delà de la peine, le fonctionnaire espère aujourd’hui obtenir des réponses. « Il faut espérer que les langues vont se délier, c’est tout ce qu’on attend pour pouvoir faire le deuil d’Aurélie Fouquet », explique-t-il. « Qu’on arrive à avoir au moins un brin de vérité, de ce qui s’est passé. Je n’y crois pas vraiment, mais il faut espérer. »
Près de trois semaines d’audience. Deux ans après le premier procès, Thierry Moreau a à nouveau pris place dans la salle des assises, face à face avec les accusés, mardi. À l’ouverture des débats, le plus médiatique d’entre eux, Rédoine Faïd, s’est présenté très calmement, loin de l’attitude un peu narquoise qu’il avait eue en première instance. Le procès est prévu jusqu’au 13 avril.