Château-Gontier. Cinq questions sur la nouvelle fourrière automobile
Comme Laval et Mayenne, Château-Gontier dispose désormais d’une fourrière automobile. Avec ce nouveau dispositif, deux véhicules abandonnés de longue date ont été enlevés, jeudi 22 février 2018.
Discutée depuis un certain temps en conseil municipal, la fourrière automobile a finalement vu le jour jeudi 22 février 2018, à Château-Gontier. Une Peugeot 106 située Place Saint-Rémi et une Clio au niveau de la Place du champ de foire ont ainsi été enlevées. L’exécution de ces mesures d’enlèvement et de garde des véhicules a été confiée au garage Renault, agréé par la préfecture.
Pourquoi la Ville se munit-elle d’une fourrière ?
Stationnée depuis 2016 au niveau de la Place Saint-Rémi, la Peugeot 106 blanche verdie par la mousse a été mise en fourrière, vendredi 23 février 2018. Dans la ville, une dizaine de véhicules se trouve dans le même cas, la municipalité ne disposant jusqu’alors pas de fourrière. « Nous avons enfin l’outil pour aller jusqu’au bout de la démarche, s’est félicité Philippe Henry, le maire de Château-Gontier. La procédure contraignante de la verbalisation ne suffisait plus dans certains cas précis. »
Pourquoi n’y en avait-il pas une avant ?
Pour qu’une fourrière automobile existe, il faut qu’au moins un garage soit agréé par la préfecture… Ce qui sous-entend qu’il en ait fait la demande et qu’il ait la garantie qu’un maire utilise la fourrière ! « Pour l’instant, seul le garage Renault à Azé a fait les démarches nécessaires pour être agréé », a indiqué Philippe Henry. Il dispose notamment des capacités pour enlever des véhicules et les stocker dans un endroit sécurisé. L’exécution des mesures d’enlèvement et de garde des véhicules lui a donc été confiée par la Ville. D’autres garages se sont également montrés intéressés.
En quoi consiste une procédure de mise en fourrière ?
Cette procédure a pour but d’enlever les véhicules dont le stationnement est jugé abusif, c’est-à-dire dès lors qu’il dépasse sept jours consécutifs sans bouger. Mais elle pourra également être utilisée pour des voitures jugées gênantes lors de manifestations sportives ou festives. « Ce sont souvent des véhicules abandonnés,a souligné le maire. Cela dégrade le cadre de vie et peut se révéler dangereux pour la sécurité publique. »
Comment se passe cette procédure ?
Sur place, la police municipale remplit une fiche descriptive obligatoire du véhicule en compagnie d’un employé du garage, avant que ce dernier ne l’emmène. Des experts se rendent ensuite au garage pour évaluer la valeur du véhicule. Dans les cinq jours, le propriétaire doit être avisé de la procédure, avec la classification de son véhicule. Si sa valeur est inférieure à 765 €, il a dix jours à partir du retour de l’accusé de réception pour venir effectuer les réparations sur son bien. Sinon, ce dernier est envoyé à la casse. Dans les autres cas, il dispose de 30 jours avant que son véhicule soit remis au service des Domaines.
Comment vont être enlevées ses voitures épaves ?
Il va falloir attendre quelque temps avant de voir les principales voitures épaves disparaître de la ville. « Pour ne pas surcharger le garage, elles vont être enlevées en binôme », a noté Philippe Henry. Une deuxième voiture, une Renault Clio, positionnée cette fois sur la place du champ de foire, a également été enlevée jeudi. Grâce à l’existence de cette fourrière, le maire compte aussi sur la « dissuasion ». Hasard ou non, une voiture laissée plusieurs mois à l’abandon « a quitté récemment son emplacement ».
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