200, 50 ou 7, tout a été dit mais peut-être pas dans le bon ordre dans l’épisode des chats empoisonnés autour de la résidence Saint-Pierre.
200, c’est le chiffre qui a circulé sur les réseaux sociaux et dans la presse, 30 à 50 celui correspondant à celui révélé par le maire, Guy Sié, et la police municipale de Fleury et enfin 7, le nombre de plaintes enregistrées par la gendarmerie nationale.
L’écart est grand et est à la hauteur de l’émoi suscité par cette affaire. Le maire de Fleury-d’Aude tient à redonner de plus juste proportions à ce dossier. Après un travail d’enquête de voisinage, de regroupement d’indices, mené par la police municipale, le chiffre de 30 à 50 chats est ainsi maintenu par les services de la Ville. La personne qui avait déclaré avoir enterré plusieurs dizaines de chats a indiqué le lieu des enfouissements. La police municipale a constaté la présence de… deux félins.
Autopsies demandées par la Ville
La Ville a pris à sa charge l’autopsie de deux chats. Les résultats d’analyse faite à Lyon et Carcassonne indiquent que le premier animal-là a été victime d’un virus très agressif : le calicivirus félin. Les chats bavent et donnent l’impression d’un empoisonnement. Les résultats du second chat autopsié ne sont pas encore connus.
Cependant, le maire n’écarte pas cette hypothèse : « Le virus n’est peut-être pas le seul responsable. Seule une partie de Saint-Pierre est concernée». Malgré son agressivité, ce virus ne sait pas faire la différence entre une rue et une autre. Pour autant, la thèse de l’empoisonnement n’est toujours pas écartée.
Pour l’heure, aucune autre autopsie n’a été pratiquée sur les animaux retrouvés, celles qui auraient révélé des traces de cannabis, de liquide réfrigérant seraient sans fondement. « Nous avons interrogé tous les vétérinaires du secteur : aucune autopsie ne leur a été demandée par qui que ce soit avant celle sollicitée par la ville », a expliqué la municipalité dans un communiqué. Cependant, la rumeur virale continue de tourner sur les réseaux sociaux. Une pétition a recueilli 47 000 signatures pointant du doigt les manquements supposés du maire. Il s’en défend : « Avant d’inciter les gens à lyncher l’un ou, l’autre sans savoir, sachons raison garder et laisser les spécialistes faire leur travail ».