Chelles : un membre du gang des barbares retourne déjà en prison
«J’ai pas trop envie d’en parler », lance Cédric Birot Saint-Yves, 29 ans, au sujet de sa participation au calvaire d’Ilan Halimi, un jeune juif séquestré et torturé à mort par le gang des barbares en janvier 2006. Tête penchée, regard sombre, cheveux teints tirés en arrière, il était poursuivi ce jeudi devant le tribunal correctionnel de Meaux pour «conduite sans permis», «violence aggravée » et «refus d’obtempérer aggravé » en récidive.
Le 19 juin 2017, un peu plus d’un mois après sa sortie de prison, il a blessé un policier en prenant la fuite en voiture suite à un contrôle de police avenue de Claye, près du commissariat de Chelles. Condamné à trois ans et demi de prison, dont deux ans ferme, il est maintenu en détention.
A bord d’une Citroën C4, il avait refusé de s’arrêter. Mis en joue par le gardien de la paix, il avait alors accéléré et touché son flanc avec le rétroviseur droit. Il avait abandonné la voiture et était parti en courant. La victime, projetée au sol, souffrait d’une entorse au genou et avait bénéficié d’une ITT de dix jours.
Âgé de 18 ans et 4 jours au moment de la très médiatique affaire Halimi, Cédric Birot Saint-Yves avait été condamné en appel en 2010 par la Cour d’assises des mineurs du Val-de-Marne à douze ans de réclusion criminelle pour avoir rempli le rôle de geôlier (voir encadré). Sorti de prison le 8 mai 2017, il était domicilié depuis chez une amie de sa sœur à Lognes.
Confondu par son ADN sur une paire de lunettes dans la Citroën, Cédric Birot Saint-Yves est resté en cavale jusqu’à son arrestation le 11 août. Le 25 juin, un mineur s’était même présenté au commissariat pour porter le chapeau à sa demande. Il avait été rémunéré 1000 euros par l’ancien geôlier.
L’enquête a aussi permis de trouver une vidéo (…)