Habitants et commerçants des Provinces sont exaspérés face à l’insécurité qui sévit de la place des Provinces à celle de Bourgogne. Une réunion de quartier est prévue le mardi 16 janvier avec les élus, le commissaire et le sous-préfet.
Des injures aux habitants à leur fenêtre, des intimidations voire des agressions : la vie dans le quartier, entre la place des Provinces et celle de Bourgogne, n’est pas un long fleuve tranquille. « La situation s’est aggravée. On en a marre, on n’ose plus sortir seul le soir ou arriver de bonne heure le matin dans notre magasin. Ils viennent parfois en bandes cagoulées, confient les habitants et commerçants qui ont exigé l’anonymat. On était un quartier tranquille et l’on veut que ça dure. »
« On avait bien senti le malaise »
En juin dernier, les élus de Cherbourg étaient déjà intervenus après qu’une polémique a enflé sur les réseaux sociaux. « On est passé chez tous les commerçants sans exception de l’avenue de Normandie jusqu’au bar du même nom au théâtre de l’Œuf. Les propos étaient contrastés. Mais on avait bien senti le malaise », reconnaît Sébastien Fagnen, maire-délégué de Cherbourg-Octeville.
Les rondes de la police municipale dans la journée et de la police nationale le soir avaient alors été renforcées. À l’époque, les élus avaient dit « avoir entendu, écouté et pris les mesures pour que le quartier retrouve son calme ». « Ce n’est pas de la grosse délinquance », martelaient-ils. Aujourd’hui, la donne est un peu différente. « Pas question de laisser s’enraciner le problème. Pas question qu’un sentiment d’impunité s’ancre. Pas question de gâcher la qualité de vie du quartier par des trafics de drogue », pointe Sébastien Fagnen.
Une réunion de conseil de quartier sur le sujet est prévue mardi 16 janvier à laquelle assisteront les élus, le sous-préfet et le commissaire de police. Ce dernier en attend beaucoup. « C’est un quartier sur lequel on est amené à intervenir mais pas de manière plus importante qu’ailleurs. J’attends cette réunion pour voir précisément ce qu’il se passe. On sera à l’écoute. Et s’il faut mettre des choses en place, on le fera. »
