Régulièrement, les résidents téléphonent à la police municipale pour se plaindre de nuisances sonores. Jeudi dernier encore, dès 8h30, la PM est appelée. Les agents frappent à la porte qu’ils ne connaissent que trop bien. Le père de famille leur ouvre l’huis, mais aussitôt, sa compagne s’énerve. Elle sonne partout pour savoir qui s’est permis de porter cette réclamation. «Police de m… ; Allez vous faire f… ; Vous n’avez rien à faire ici» aurait alors lancé l’homme en menaçant du poing. Les policiers ripostent en sortant une bombe lacrymogène. Le Guinéen recule et s’empare d’un haltère. Un agent dégaine son arme. L’haltère est déposé et les deux policiers interpellent le locataire furieux. Non sans mal. Il se débat comme un beau diable. L’un des fonctionnaires devra subir une ITT de deux jours, un seul jour pour son collègue.
«C’est un coup monté contre moi, tonne le prévenu lors de son procès. Les locataires veulent m’expulser et les agents sont avec eux. Je n’ai rien fait. Je suis la victime des violences». Sa compagne a filmé la fin de la scène avec son portable. «Et l’on y voit le prévenu se débattre et se rebeller, c’est bien d’avoir filmé», commente le président. «Ses mensonges sont démontrés. Je demande 8 mois de prison dont 4 mois avec sursis», tance le procureur. Ce sera 6 mois dont deux ferme avec maintien en détention.