1. Ce système a déjà fait ses preuves
La caméra piéton permet d’apaiser une situation qui pourrait dégénérer vers un outrage voire de la violence. Avec cet outil, « 80 % des situations ne dégénèrent plus » selon Christophe Senni, brigadier chef principal. « Aux États-Unis, son utilisation a diminué l’utilisation des armes à feu ».
À Pithiviers, « ce n’est pas le quotidien mais cela permet de rassurer les agents. La tricherie n’est pas possible », explique le chef de la police municipale de Pithiviers. En effet, une situation est filmée en intégralité et permet de resituer le contexte.
2. Son utilisation est ponctuelle
La caméra ne tourne pas du matin au soir. L’utilisation est contextuelle. Sa mise sous tension et l’enregistrement est déclenché par l’agent.
L’usager doit être informé que son interpellation est filmée et un signal clignotant sur la caméra distingue son fonctionnement. L’idée n’est pas de verbaliser à l’aide de la caméra mais de détenir une preuve. L’exploitation des images peut se faire en cas de requisition judiciaire, de procédure disciplinaire ou encore dans le cadre de la formation des agents.
3. Le coût d’une caméra s’élève à 400 € et c’est plutôt raisonnable
Chaque caméra représente environ un coût de 400 €. Un tarif acceptable en fonction de la qualité du matériel. Ce modèle est utilisé par la police américaine et britannique. « C’est un investissement intelligent qui permet de prévenir plutôt que de guérir, selon Christophe Senni. Des frais judiciaires ou des blessures d’agents sont ainsi évitées. »
4. Une réglementation encadre désormais son utilisation
Une autorisation préfectorale a été requise pour la mise en place des caméras piétons. Elles doivent répondre à un décret et à un certains nombre de normes. Elles étaient déjà en fonctionnement depuis plus d’un an pour la police municipale d’Orléans mais leur réglementation n’était intervenue qu’en décembre 2016.
5. Les usagers peuvent demander à visionner les images
C’est une obligation légale. L’administré peut demander un accès indirect aux images à la CNIL (commission nationale de l’informatique et des libertés). Les images sont sécurisées et sont supprimées au bout d’une période réglementaire de 6 mois. Un document d’information est en ligne sur le site de la mairie, sur le site www.pithiviers.fr.
Nicolas Canizares