Clouange Le traceur GPS du véhicule volé guide la police vers les malfaiteurs
Ils étaient loin de penser que la camionnette volée chez un chauffagiste de Clouange, remplie de matériel, était équipée d’un traceur GPS. Du pain bénit pour les enquêteurs et une preuve suffisante pour condamner les auteurs.
Sur les trois prévenus, un seul a fait acte de présence ce mardi 23 novembre, au tribunal judiciaire de Thionville. La parole du « meneur », de nationalité croate, est traduite par une interprète. Au final, son témoignage à la barre n’apportera guère plus de détails que ceux recueillis lors des gardes à vue des mis en cause.
Le 27 août dernier, les policiers sont appelés suite à un vol par effraction chez un chauffagiste de Clouange, victime de malfrats qui lui ont subtilisé une camionnette de service, de l’outillage, du carburant et des câbles.
« Chance » pour les victimes : le véhicule est doté d’un traceur GPS. De quoi faciliter le travail des enquêteurs qui ont pu tracer le parcours des voleurs jusqu’à leur domicile de Moyeuvre-Grande. Arrive alors le temps des perquisitions, notamment dans un garage où est stocké le fruit de leur virée. Dans l’habitation, la pêche n’est pas mauvaise non plus : une carabine 22 long rifle trône au-dessus d’une armoire, et plusieurs perroquets à l’origine douteuse attirent l’attention. On apprendra dans la procédure que la camionnette a été détruite, à Neufchef.
Le meneur, le comparse et la receleuse
Le montant du préjudice n’a pas pu être complètement estimé par les parties civiles, qui seront fixées le 14 février prochain lors de l’audience de renvoi sur intérêts civils. Les prévenus, eux, ont été condamnés le jour de leur procès. La receleuse écope de quatre mois de prison avec sursis. Le comparse de douze mois de prison, avec l’interdiction définitive de fouler le territoire français. Dix-huit mois de prison dont neuf avec sursis ont été prononcés à l’encontre du meneur, qui lui aussi se voit interdit définitivement du territoire français. Sa peine ne pourra pas être aménagée en raison de sa situation administrative.