Vendredi 26, ce garçon né à Cluses refuse de se soumettre au contrôle de la police municipale clusienne alors qu’il circule en scooter sans casque et en zigzaguant. Il part en courant mais est rattrapé et menotté. Le début d’une spectaculaire litanie de mots d’amour envers les policiers municipaux, les gendarmes, et les soignants de la clinique de Cluses.
Aux traditionnels « bâtards, enc…, fils de p… », Le garçon ajoute « il ne faut pas s’étonner de ce qui s’est passé au Bataclan, les personnes qui viennent vous égorger chez vous ont des couilles ». S’ajoutent plusieurs références aux femmes et à la soumission supposée des hommes à leur égard, ainsi que des menaces de mort envers les représentants des forces de l’ordre. Ajoutant à cela la consommation de stupéfiants, qu’il a reconnue de même que l’ivresse, la barque de ce jeune homme est bien chargée. Son casier aussi, avec douze mentions de passages précédents devant le tribunal, fréquemment celui des mineurs. Il a déjà été condamné pour outrages et faits de violence sur représentants de l’autorité publique. Il habite chez sa mère, mais sans sa mère (elle est partie habiter chez sa propre maman), et se trouve sans travail.
Il exprimera à la barre son regret de ses propos sur le Bataclan à plusieurs reprises. Le procureur Mehdi Benbouzid souligne « une succession de propos qui inquiètent », demande 12 mois de prison dont 4 avec sursis.
L’avocate du prévenu, Me Amélie Ombret, plaide pour l’instabilité mentale de son client, « une altération du discernement au moment des faits ». Explique qu’un traitement hors maison d’arrêt sera plus bénéfique d’autant qu’il souhaite passer son permis et déclencher une Garantie jeunes avec la Mission locale du Faucigny.
Le tribunal présidé par Yann Jomier le condamne finalement à six mois de prison dont deux fermes, qu’il exécutera tout de suite dans le prolongement de son incarcération à Bonneville. Il se voit aussi intimé une obligation de soins, de travail, et d’indemniser les victimes à hauteur de 50 et 80 € par personne.