Comment la France gère le retour des enfants de djihadistes
Si les derniers bastions de Daech sont tombés récemment, la France accueille depuis des mois des dizaines de mineurs, comme le raconte « Le Parisien ».
L’organisation terroriste État islamique n’a plus aucune ville d’importance sous son contrôle, que ce soit en Irak ou en Syrie. Si ses combattants sont toujours présents dans des poches de résistance dispersées, certains, venant de l’étranger, souhaitent regagner leur pays d’origine. Ceux qui ont été capturés risquent un jugement par la justice syrienne ou irakienne, auquel la France ne semble pas vouloir s’opposer, comme l’a confirmé la ministre de la Justice Nicole Belloubet. Le cas des mineurs est différent. Comme le raconte Le Parisien, la France organise depuis un an et demi le retour et l’accueil de ceux-ci en provenance des zones de conflit.
Depuis la mi-2017, 44 mineurs ont ainsi été pris en charge en Seine-Saint-Denis. « Certains n’ont même pas d’état civil », explique une source judiciaire au quotidien. En effet, 11 de ces 44 jeunes ne sont pas nés sur le sol français et doivent faire l’objet d’une recherche de filiation. Après avoir été examinés physiquement et évalués psychologiquement, les mineurs entrent dans le protocole classique mis en place dans ce genre de situation. Ils sont placés dans leur famille élargie ou en famille d’accueil, mais toujours avec le souci de garder le secret sur lieu exact afin de prévenir tout risque d’enlèvement.
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« Ces enfants sont perturbés »
« Ces enfants sont perturbés, ils ont vécu des bombardements », explique au ParisienThierry Baranger, coordinateur du tribunal pour enfants de Bobigny. Un contexte particulier qui pousse les autorités à prendre de nombreuses précautions, comme ne pas séparer les frères et (…) Lire la suite sur LePoint.fr