Comment les Bouches-du-Rhône tentent d’enrayer la montée du salafisme
ENQUÊTE – Comme dans plusieurs régions en France, les Bouches-du-Rhône voient la pratique de l’islam salafiste se renforcer sur le territoire. Elus et religieux veulent à tout prix contrôler cette expansion.
Dans le département des Bouches-du-Rhône, deux mosquées ont été fermées ces derniers mois à Aix-en-Provence et Marseille, et un imam est en cours d’expulsion. Le préfet de police explique que les autres lieux de prières, qui restent dans le collimateur, présentent un niveau de radicalisation et de prosélytisme salafiste moindre. Cela ne signifie pas pour autant qu’ils ne sont pas surveillés. En effet, les services de renseignements pointent la « salafisation » de l’islam dans les Bouches-du-Rhône, mais les autorités refusent de dire combien de mosquées ou de petites salles de prières sont visées, ni même où elles se situent.
Une pratique autorisée, mais qui inquiète
La République n’interdit pas le salafisme, qui ne rime pas forcement avec terrorisme. Il n’empêche qu’Abderamane Ghoul, vice-président du Conseil représentatif du culture musulman (CRCM) pour la région Paca, n’est pas du tout rassuré. Selon lui, la fermeture de la mosquée As-Sounna, en plein centre de Marseille, l’une des plus importantes, a eu pour conséquence de déplacer le problème. D’autres prédicateurs, certes moins virulents, disciples de l’imam El Doudi, en passe d’être expulsé, continuent de développer un salafisme algérien en multipliant les lieux de culte.
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