Jonathan, 25 ans, et Bernard, 31 ans, ont tous deux un casier judiciaire plutôt chargé. Le premier est sorti de détention en septembre dernier. Le second se trouve en semi-liberté.
Samedi, à 4h30 du matin, ils ont été repérés par une patrouille de la police municipale d’Orléans. Et pour cause. Parfaitement ivres, ils tiraient un imposant carton qu’ils avaient manifestement l’intention de charger, on ne sait trop comment, sur l’étroit porte-bagages de leur cyclomoteur.
Une page et demie
À l’intérieur du fameux carton, de nombreuses émulsions, crèmes et autres soins hydratants, dont la liste occupe une page et demie dactylographiée.
La police a immédiatement fait le lien avec un cambriolage, commis quelques instants plus tôt, dans la réserve de la parapharmacie La Fayette, rue Jean-Hupeau.
À l’aide de divers outils trouvés dans la cave, les deux malfaiteurs ont forcé la porte de la réserve et se sont servis.
Cette forme d’addiction à la délinquance agace le procureur de la République. Alain Leroux évoque « les mains tendues » aux deux prévenus et le peu de cas qu’ils en ont fait. « Quand la lumière va-t-elle s’allumer ? Vous vous foutez du monde ! », lance le magistrat aux deux hommes qui, debout dans le box des détenus, affichent une mine piteuse.
Le tribunal condamne le duo à six mois de prison ferme, assorti d’un maintien en détention. Un sursis provenant d’une condamnation antérieure est révoqué. À hauteur de quatre mois pour Jonathan et de six mois pour Bernard.
Philippe Renaud – philippe.renaud@centrefrance.com